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Top 10 des clichés anti prolos dangereux pour la lutte des classes dans les fictions.

 

 

 

 

 

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Livres, films, séries télés ou encore jeux vidéos quelque soit la forme d’une fiction en général ces créateurs ne sont pas des prolos et son histoire tourne autour des hautes classes sociales et de leur glorification, Dallas fait un feuilleton des richissimes américains et leurs histoires de famille, James Bond héroïse un agent secret blindé de thune, Iron Man et Bat Man transforme des hommes fortunés en Super Héros et bien des œuvres de Fantasy  ou des fictions pour enfants du Roi Lion au Seigneur des  Anneaux lient le retour de l’ordre et de l’harmonie au retour du roi et tendent à peindre les monarchies comme des utopies idylliques. Bref, les mondes fictifs célèbres et populaires le plus souvent mettent en scène et dépeignent sous un beau jour exclusivement des personnes riches. Parfois des prolos sont présents, généralement au second plan dans les personnages secondaires comme par exemple la servante ou la bonne à tout faire dans bien des œuvres littéraires notamment les classiques appris à l’école comme Racine, Molière et tout ça (oui je sais c’est ancien mais le présenter comme on le fait souvent à l’école sans contextualiser la pièce et analyser le point de vue de classe qui s’y exprime ça revient à éviter d’apprendre aux enfants à comprendre comment fonctionne les classes sociales et c’est clairement un choix des programmes de l’éducation nationale). Encore plus rarement il arrive que des personnages prolos soient mis au devant de la scène dans les personnages principaux, ce n’est pas fréquent qu’ils soient plusieurs. Deux schémas principaux existent, le plus souvent on a un prolo perdu au milieu d’un tas de riches et quelques fois on a une fiction sur des prolos et leur milieu de prolos faite à 100% par des gens qui n’en sont pas. Les œuvres par des prolos, sur des prolos sont généralement des œuvres indépendantes au succès de niche et dont le public n’est le plus souvent pas le grand public et bien sûr il existe aussi des œuvres faites par des prolos, sur des prolos et pour des prolos à grand succès mais ça c’est un cas de figure bien plus rare sur lequel je m’attarderais dans un autre article. Ici je veux juste analyser les dix pires clichés à mon avis sur les prolos dans les fictions à grand succès et en quoi ils sont utiles aux classes sociales élevées pour maintenir les prolos dans une conscience de classe faible et donc éviter que les prolos servent leurs propres intérêts et les pousser à servir ceux des classes possédantes c’est à dire à se tirer une balle dans le pied vu que leurs intérêts sont directement antagonistes à ceux des classes possédantes.

Top 10 des pires clichés de fiction dangereux pour nous les pauvres et utiles à la propagande bourgeoise :

10- Classes laborieuses, classes dangereuses : Ce cliché montre la puissance du prolétariat et la peur que les riches en ont mais il montre aussi les pauvres comme naturellement viciés, mauvais et tendant toujours vers le mal et associe donc dans la tête de plein de gens l’idée de lutter contre le système capitaliste et la propriété à quelque chose de mal quand on est pauvre. D’ailleurs à votre avis pourquoi les couleurs de la lutte des classes le rouge et le noir sont celles des méchants hollywoodiens? Ce n’est pas un hasard le but est d’associer lutte des classes : le mal, l’extrémisme dans l’esprit des gens. Le rouge du communisme qui représente le sang des prolos tués par le capitalisme devient le rouge du sang des supposées victimes des très méchants anticapitalistes et le noir de l’anarchie qui représente le refus des partis politiques et de l’autorité et la mort en hommage aux défunts anarchistes morts pour leurs idées émancipatrices devient le noir du mal absolu et du chaos, du désordre qui y sont associés et paf grâçe à la narration des fictions capitalistes les prolos et les courants politiques anarchistes et communistes deviennent la représentation d’un mal violent, sanguinaire, fanatique et chaotique qui plonge le monde dans le désordre et plus personne ne veut y être associé. Ça a l’air de rien mais vu le nombre de prolos aux idées progressistes qui refusent de devenir révolutionnaires car ça leur paraît trop extrême, violent et fanatique clairement ce type de propagande contre la résistance au capitalisme est efficace.

9-Les prolos sont cons dans les fictions capitalistes, rares sont les pauvres qui brillent par leur culture, leur réussite scolaire, leur capacité d’analyse, leur aptitude à voir au-delà des apparences et des clichés, leur sagessse, leurs connaissances dans un domaine précis non manuel ou tout autre caractéristique associée de façon stéréotypée à la notion d’intelligence. Les bourgeois qui pondent ces fictions montrant des prolos de cette façon démontrent clairement qu’ils pensent les pauvres comme leur étant génétiquement inférieurs en terme de force et d’intelligence. Le darwinisme social n’a jamais disparu de la conception bourgeoise du monde où il reste une idéologie marquée et majoritaire. Cet article par exemple l’illustre bien :

http://www.slate.com/articles/health_and_science/science/2014/01/social_darwinism_and_class_essentialism_the_rich_think_they_are_superior.html

L’essentialisme de classe comme le nomme les chercheurs est bien pratique pour les bourgeois mais les prolos n’ont aucun intérêt à se croire faibles et bêtes par rapport à leurs patrons, cependant le cliché est tellement répandu par la propagande bourgeoise que même eux y croient. Moi même j’ai bien du mal à ne pas me sentir inférieure en force et en intelligence à ceux qui réussissent dans les études et le travail au point d’être ou de devenir bourgeois et une partie de moi leur envie cette capacité que je n’ai pas. Il semble d’après cette étude que les pauvres croient moins que les riches que la richesse est liée à la force et à l’intelligence mais semblent y croire trois fois  plus que ce n’est vraiment le cas selon les études génétiques à ce sujet (qui exagère sans doute le lien entre richesse et force physique et intelligence comptée en points de QI en omettant ouvertement que le QI a été créé selon des critères d’intelligence détérminés par la bourgeoisie et que les divergences d’accès aux soins entre riches et pauvres semblent une meilleure explication de différences physiques entre les deux que la génétique qui n’en est probablement que le reflet. De plus on notera qu’il est pratique au bourgeois de se croire physiquement supérieurs aux pauvres dans l’absolu mais que dès qu’on parle de travaux manuels d’un coup ils deviennent trop frêles et de faible constitution pour les effectuer et les prolos deviennent des colosses surhumains à la force invincible qui s’en charge donc puisqu’ils y sont seuls aptes dans les discours bourgeois. C’est le fameux coup vieux comme le monde de les pauvres sont le corps sans la tête et les riches la tête sans le corps et donc ils ont besoin l’un de l’autre pour vivre, c’est un non sens mais presque tout le monde y croit un peu tant cela nous a été dit et répété par les moyens de diffusion de l’idéologie bourgeoise. C’est utile de défaire cette idée pour lutter contre le capitalisme vu que forcément on est plus efficaces dans le combat quand on se pense égal à son adversaire que lorsqu’on croit qu’ils nous est très supérieur physiquement comme intellectuellement. C’est pourquoi tout cliché qui entretient l’essentialisme de classe sociale est dangereux pour les prolos.

8-Les clichés des fictions créés par les bourgeois font souvent de tout les prolos des tarés irrationnels et incohérents, imprévisibles et incompréhensibles, au-delà même de la psychophobie de cette vision des prolos ce que ça a de dangereux c’est que ça revient à faire diffuser l’idée que toute action ou parole d’un prolo n’a aucun sens et donc à dépolitiser toute initiative ne provenant pas d’un bourgeois. Excuse parfaite de pour quelle raison 70% du temps de parole en espace public est réservé aux CSP+ donc aux bourgeois en France et de pourquoi le travail des pauvres est invisible et payée une misère sans que ça révolte, sans qu’on se demande pourquoi être ouvrier fait gagner moins qu’être patron en travaillant autant et même généralement plus que le patron. Cela lié à l’essentialisme de classe sociale empêche des révoltes collectives de prolos contre le capitalisme en empêchant l’accès à des groupes de prolos politisés aux espaces de paroles et d’actions publiques. Voilà pourquoi ce cliché est utile aux riches et néfaste aux pauvres.

7-L’ouvrier dans les médias produits par des bourgeois quasi tout le temps c’est le même cliché, le même homme blanc cisgenre hétérosexuel occidental, chrétien ou à la limite non croyant parfois, valide physiquement, psychologiquement (oui car la folie des ouvriers dans la propagande bourgeoise est naturelle à leur biologie et les rend violent sans raison contre les bourgeois elle est gênante pour les bourgeois jamais pour les ouvriers eux mêmes qui sont « mystérieusement » immunisés dans les fictions bourgeoises contre toute psychoatypie susceptible de rendre leur travail plus dur) et neurologiquement, adulte d’âge moyen (car montrer que les enfants et vieux prolos sont nombreux à vivre dans la misère et même à travailler horriblement dur pour une somme d’argent ridicule ça le fait moyen dans une fiction bourgeoise bien que ce soit vrai IRL dans de nombreux endroits du monde oú généralement les fictions bourgeoises s’attardent peu), d’apparence banale mais costaud et l’air benêt (il ne doit pas être beau car ça dans la fiction bourgeoise c’est réservé aux riches mais qu’ils soient tous moches risquerait d’être vexant pour une majorité de la population alors dans la fiction bourgeoise les seuls ouvriers moches sont les méchants prolos se rebellant contre l’ordre bourgeois histoire de renforcer l’association  dans l’inconscient collectif entre être moche et méchant), le plus souvent cet ouvrier est pauvre mais ne manque miraculeusement de rien et s’en contente du fait d’une sagesse épicurienne bien pratique et ne se plaint jamais de sa situation, il a plein d’amis qui lui ressemblent, il n’est surtout pas syndiqué et ne fait pas grève sinon il est méchant (sauf dans les fictions écrites par des bourgeois de gauche mais c’est moins fréquent que celles écrites par des bourgeois de droite), il est apolitique, respecte les valeurs style travail, famille, patrie, travaille systématiquement dans une usine car c’est le seul métier de prolo existant et comme il est sympa la bonté divine le récompense et comme par magie il s’enrichit et s’embourgeoise à la fin de l’histoire sans avoir rien fait qui le permette IRL. Le problème avec ce cliché c’est que c’est loin d’être représentatif du prolétariat ni en France ni dans le monde, en vrai plein de prolos sont non occidentaux, racisés, sont des femmes, sont LGBT+, sont handicapés, sont des enfants et des vieux (bien des enfants et des vieux en France et dans le monde vivent sous le seuil de pauvreté), ont des apparences, des capacités physiques et des capacités intellectuelles variées dans des domaines divers, des opinions politiques, philosophiques et morales diverses, un capital social variable, des opinions variées sur les notions de travail, famille et patrie, plein de métiers possibles( des métiers de prolo il y en a plusieurs milliers quand même et seul le tiers des prolos occidentaux font des métiers de la catégorie professionnelle ouvrier) et en Occident sont plus souvent employés de bureau qu’ouvrier d’usine en 2017, et le plus souvent IRL les prolos font tout ce qu’ils peuvent pour tenter de monter l’échelle sociale mais en vrai seul 1% y arrivent en moyenne et de nos jours les cas d’ascension sociale sont en raréfaction,les classes sociales se rigidifient et les rares prolos à pouvoir faire de l’ascension sociale sont des prolos avec de forts liens au monde bourgeois ce qui devient très rare vu que IRL les diverses classes sociales se côtoient de moins en moins. Le problème avec ce cliché c’est qu’il représente l’idéal bourgeois du prolo parfait selon eux et donc n’existe pas. Moins on y ressemble et moins on est visible et on a un poids politique comme prolo et la plupart des prolos n’y ressemblent en rien et ont zéro poids politique.

6-Le cliché des fictions bourgeoises dépeignant systématiquement la vie des prolos comme ennuyeuse, misérable, désespérante et pas intéressante est très violent car il renvoie aux prolos une image négative d’eux même et les frustre de tout ce que les riches peuvent faire et pas eux.

5-Le cliché des familles de fiction pauvres en théorie mais vivant comme des bourgeois avec une belle maison, une grosse voiture, des fêtes fréquentes et des vacances chères régulières est dangereux car à force d’y croire les gens pensent que tout le monde sauf eux mène ce train de vie là ce qui est faux et évaluent mal leur place sur l’échelle sociale. Or avant d’aller à l’école primaire les enfants ont tous conscience de leur statut social exact selon plusieurs études, la conscience de classe est naturelle et spontanée et il faut des années de propagande bourgeoise pour la diluer et faire en sorte qu’une majorité de prolos adhérent à l’idéologie bourgeoise. En primaire les enfants socialisent principalement dans des groupes de même classe sociale plus que dans des groupes d’une même ethnie au Royaume Uni  http://www.bbc.com/news/education-33329575 et il y a fort à parier me basant sur mon expérience personnelle que c’est le cas aussi en France, ces tendances apprises à l’âge du CP continuent et se renforcent à l’âge adulte. Classe scolaire et classe sociale sont très liées, il a été démontré que le principal facteur de réussite scolaire loin devant tout les autres et très loin devant les techniques parentales de bonne éducation est la classe sociale, l’école n’apprend rien elle ne sert qu’à rendre l’essentialisme de classe sociale biologisant plus discret et plus pernicieux en simulant un système qui donnerait des positions sociales en fonction des efforts, du travail et du mérite alors qu’en vrai l’école ne fait que justifier bancalement les inégalités sociales et économiques sur la base du degré d’adhérence aux valeurs bourgeoises mesuré par les diplômes obtenus qui sont comme cela a été analysé avant tout des badges en récompense de la soumission à l’ordre bourgeois. Une étude londonienne a même montré pour un million d’élèves que connaître le revenu de leurs parents permet presque systématiquement de connaître leur moyenne scolaire. En bref classe scolaire et classe sociale ne font qu’un. Du coup ce cliché est très dangereux car il pousse les gens à individualiser les raisons de leurs échecs qui sont en fait prioritairement sociales.

4-Dans les fictions bourgeoises un prolo ne peut être le personnage principal que dans deux types de contextes, le moins commun c’est dans un milieu 100% prolo et dans ce cas la fiction est en général une propagande de bourgeois de gauche pour rallier des prolos à leurs idées politiques et le cas le plus commun est celui où le prolo devient intéressant car il vit un scénario interclassistes en devenant l´ami ou la conquête amoureuse d’une personne de la haute société, le problème avec ces scénarios c’est qu’ils ont tendance à se baser sur une réalité rare et à la glorifier et l’idéaliser complètement comme si l’ascension sociale était le seul moyen pour un prolo d’être un protagoniste intéressant ça revient à sous entendre que la vie des prolos qui ne font pas d’ascension sociale n’a pas d’intérêt, dur pour les 99% de prolos qui n’ont pas d’ascension sociale au cours de leur vie.

3-Le cliché qui veut que les pauvres sont de sales assistés est dangereux car faux, permettant aux bourgois de couper les aides aux gens qui en ont besoin et aussi et surtout car il invisibilise le fait qu’on fait pas plus assisté qu’un bourgeois.

2-L’idée que pauvre : paresseux est très pernicieuse aussi car presque tout le monde y croit en çe qui concerne les plus pauvres que soi et en particulier les personnes très pauvres hors le plus souvent ces personnes sont atypiques, la plupart des personnes sans logis, en prison, en HP ou au chômage sont des prolos tout en bas de l’échelle sociale et atypiques, reprocher à des groupes principalement constituer d’handicapés pauvres et le plus souvent racisés de l’être c’est le sommet d’un système capitaliste, raciste et validiste, pour infos les riches bourgeois sont en France pour plus des deux tiers d’entre eux des personnes valides blanches issues de familles riches, ne me dites plus jamais que le déterminisme sociologique n’explique pas tout je n’y crois plus.

1-Le rêve américain, dans le même genre est pour les mêmes raisons le scénario de la personne qui réussit à s’élever socialement par le travail est dangereux car c’est le mythe anti prolo le plus répandu vu que c’est celui auquel on veut le plus croire quand on est pauvre et qu’on travaille dur mais aussi le plus létal, de nos jours la majorité des personnes pauvres se suicidant ont pour raison majeure de le faire de n’avoir pas pu incarner ce rêve, moi même sincèrement j’en suis très atteinte et si un jour je me tue ce sera sans doute principalement car je n’ai pas été en mesure de l’incarner. Dans le monde une personne se suicide toutes les 40 secondes la plupart le font pour cette raison principalement, ne me dites plus jamais que le capitalisme est le système économique et politique le moins meurtrier à avoir exister entre l’état dans lequel il a mis la faune et la flore, le nombre de guerres qui a jamais été aussi important que depuis que ce système existe (et qui sont meurtrières en masse depuis qu’il existe) et les suicides de masse qu’il a inventé, les répressions sanglantes de ceux qui luttent contre lui ainsi que les morts de faim, de soif, de maladies curables et de pauvreté qu’il n’a jamais empêché tout prouve l’inverse.

 

 

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Pourquoi la domination des milieux militants par les petits bourgeois détruit les luttes.

100% garanti en pur haine jouissive anti bobo, parceque j’avais vraiment besoin de me lâcher, ne m’en excusez surtout pas 😊.

Article pour dire que j’ai trouvé un lien fort intéressant https://www.theguardian.com/global-development-professionals-network/2016/jun/08/burnout-activism-working-class-organising-with-middle-class-comrades écrit par une femme prolo psychoatypique qui a eu l’idée (que j’ai du mal à comprendre mais bon) de militer en milieu végan antispéciste et s’est donc logiquement retrouvé dans le milieu militant le plus bobo qui soit et en a eu ras le bol. Cet article exprime tout les trucs crevants et agaçants qui vont avec être prolo et militer dans un milieu à majorité bourgeoise, la fin me convaint pas déja car c’est pas demain que le véganisme et l’antispécisme me convaincront mais aussi et surtout car je pense pas qu’une lutte interclassiste ait un quelqu’oncque avenir pour moi la lutte dit être menée par des prolos sur tout les axes d’oppression où elle aboutira à rien.

Sauf que c’est le contraire qui se passe en fait. Déja en moyenne à la louche mais aussi au souvenir de Statistiques lues mais que je parviens pas à retrouver mais qui correspondaient à mon vécu 70% du milieu militant dans son ensemble est bourgeois particulièrement la majorité sont des petits bourgeois de culture bobo. Un truc insupportable entre tout avec eux c’est leur critique constante des prolos qui refusent de cautionner leurs mouvements de merde, franchement ils passent presque toute leur vie à cracher sur les prolos pas assez de gauche, pas assez militants et pas assez conscientisés à leur goût bref pas assez d’accord avec eux pour maintenir leur illusion qu’ils parlent au nom du prolétariat dont ils ne font PAS partie. En clair ils luttent plus contre les prolos que pour eux et la plupart des prolos l’ont pigé très vite et fuient ces milieux militants comme la peste. Mais il y a toujours des prolos naïfs/suicidaires et/ou manquant de conscience de classe qui pensent pouvoir retourner la situation et récupérer les mouvements militants pour leur classe sociale à eux tout seuls, je sais j’en ai fait parti en traînant douze années en milieu militant « de gauche » et le pire c’est que je continue à essayer de nous réappproprier nos luttes autant que je puisse y contribuer car je supporte pas de voir ces foutus bobos de merdes nous voler nos espaces de paroles et de luttes historique et mettre bien des nôtres directement en danger de mort de ce fait.

Brève revu de la cata actuelle des milieux militants

1- Médaille d’or : Milieu écolo en général et en particulier milieu autour de la question animale, champions toutes catgéorie du taux de bobos au centimètre carré, quelques rares et isolés prolos comme l’auteure de l’article en question tentent désespérément d’y faire entendre leur voix mais elles sont étouffés presque entièrement par le fait que ce milieu militant c’est Boboland. Dommage l’écologie est trop importante pour la laisser à ce genre de militants mais se réapproporier cette lutte c’est aussi vital que hardcore vu à quel point ils se la sont acccaparés. Ils se rendent même pas compte d’être un des pires dangers pour l’écologie, comme l’auteure le souligne les études scientifiques sur le sujet prouvent que les bobos écolos antispécistes sont bien plus dangereux de part leur niveau de vie pour l’environnement, la faune et la flore que les prolos n’en ayant rien à foutre vu qu’ils polluent bien plus que les pauvres qui n’ont pas autant de moyens qu’eux pour le faire. Tout est dit je crois.

2-Médaille d’argent : Le milieu féministe principalement classique mais le milieu féministe plus ouvert à la diversité des luttes c’est pas mieux côté voix des prolos, dans les deux cas 10% ou moins des féministe sont prolos et celles ci se reconnaisssent bien sûr absolument pas dans ces féministes bourgeoises et comme je l’avais dit précédemment 100% des femmes prolos considèrent que le féminisme en sa majorité ne les représentent pas. J’ai beau être féministe prolo j’en fais partie c’est devenu impossible d’écouter des féministes n’étant pas prolos pour moi ça donne trop envie de les finir à la dynamite.

3-Médaille de bronze : Un peu meme style le milieu pacifiste et antimilitariste et aussi ce que je connais du militantisme anti prison très rarement autogéré bien plus souvent mené par des anarchistes  bobos style charité. En fait ces mouvements sont majoritairement caritatifs et non violents et à écrasante majorité bobo et donc pas efficaces pour un sou. Ce qui est très con vu que les prolos avec des convictions similaires sont nombreux mais cette façon de militer est une vraie blague donc presque aucuns y participent.

4-Milieu LGBT+ : Pareil nettement dominé par les mecs blancs cis gays bourgeois, les bis et trans bobos ont déja du mal à y être entendus alors les LGBT prolos, même les mecs prolos blancs cis gays ne s’y reconnaissent pas, les gouines prolos surtout celles racisées prolos y ont beaucoup de mal et y sont encore plus rares et les bies, transgenres et autres minorités de genre et d’orientation sexuelle prolos y sont rarrissimes. Pourtant les prolos’LGBT+ ça manque pas mais ces mouvements ne les représentent pas du tout.

5-Luttes invisibles : antivalidisme antipsychiatrie notamment, anti agisme, anti aphrodisme, body positive, fat positive, contre l’oppression des minorités religieuses, antixénophobie, Sex positive, pro BDSM, pro polyamour etc… sont particuliers car très fortement dominés par des bourgeois mais des bourgeois un peu spéciaux et minoritaires face aux bobos que leurs préoccupations n’intéresssent pas en général, certains sont bobos eux mêmes beaucoup même mais pas presque tous comme dans les milieux précédents, il faut dire que ces milieux sont si petits qu’en terme de militants ils prennent tout ceux qu’ils trouvent, du coup on y trouve plus de grands bourgeois qu’ailleurs’en milieu militant mais aussi quelques prolos venus du haut prolétariat et avec un fort capital culturel et/ou social, bref ce sont souvent des milieux plus interclassistes mais toujours très dominés par les bourgeois et accessibles seulement à une miniscule partie du prolétariat.

6-Le milieu antiraciste et le milieu anti violences policières allant avec sont assez logiquement parmi les milieux militants les plus prolétarisés même si là encore c’est compliqué, la majorité reste petite bourgeoise même si rarement  bobo et la majorité sont des enfants de prolos parvenus à s’embourgeoiser et ont donc la mémoire des questions sociales et de la lutte de classes dans leur histoire familiale et sont donc bien plus supportables à écouter que les militants bourgeois blancs. Sauf que l’écart entre eux et les prolos avec beaucoup de privilèges comme moi ou meme juste les prolos blancs est plus faible qu’entre les bourgeois racisés et les prolos racisés et beaucoup plus faible que l’écart entre prolos blancs et prolos racisés. Du coup des alliances interclassistes entre petit bourgeois racisés et ouvriers blancs c’est plus aisés à créer que des alliances interclassistes entre racisés encore plus faciles à créer que les alliances entre prolos racisés et prolos blancs.  Les problemes principaux y sont le mépris de classe de la plupart des bourgeois racisés et d’abord et surtout le racisme d’une grande majorité de prolos blancs qui invisibilise les luttes des prolos racisés.

7-La lutte des travailleuses du sexe est un cas particulier c’est le seul mouvement avec celui des femmes voilées à ma connaissance à être majoritairement dirigé mondialement par des femmes racisées même si les orgas les plus connus sont blanches, et les militants les plus connus sont des hommes ou des femmes blancs à fort capital culturel et social même si rarement économique.

D’ailleurs le milieu militant est vraiment rempli de bac+5/+8 alors que la plupart des gens ont un bac+3, oui la majorité des prolos n’ont pas fait de longues études du coup les discussions permanentes de militants autour de x bouquin universitaire militant super long cher et jargonnant qui vient de sortir, x conférences ou la dernière sortie de x intellos militant que personne connaît hors milieu bobo militant c’est franchement relou et insupportable. Même moi qui me suis longtemps forcée à me politiser comme ça pour m’intégrer socialement dans ces milieux et qui aiment beaucoup lire et théoriser des trucs complexes j’ai horreur de ça c’est dire.

Enfin il y a la gauche politique militante classique, anarchistes, trotskistes et communistes autoritaires de nos jours très majoritairement en France en tout cas des bobos avec tout juste le tiers d’ouvriers alors que la majorité des gens votant pour des partis s’affichant comme ouvriers sont toujours des prolos même si la majorité des prolos sont bah très divisés politiquement de nos jours mais toujours plutôt conservateurs, plutôt à droite et plutôt procapitaliste. Bon en même temps plus on est bas dans l’échelle sociale plus on risque de dégringoler encore plus en cas de bouleversement social donc c’est pas si étonnant que ça en fait surtout quand la gauche prolo est inexistante ou en tout cas très invisibilisée. Bref tant que militer sera dangereux les prolos le feront pas et tant qu’il n y aura pas de lutte autonome des prolos militer ce sera militer pour les intérêts de la petite bourgeoisie bobo au détriment de ceux des prolos donc ce sera dangereux.

Heureusement des mouvements de prolos existent et n’appartiennent pas qu’à l’histoire et je compte profiter de ce blog pour visibiliser ces derniers comme j’ai commencé à le faire en faisant un article historique sur le mouvement des chômeurs. Bref pour moi un prolo qui survit au quotidien est un milliard de fois plus militant et anticapitaliste que tout ces bobos de merde qui m’ont fait perdre beaucoup de pouvoir d’action au final et ont fait la même chose au prolétariat en général.

En gros si vous vous demandez en tant que militants si vous êtes un petit bourgeois ou un prolo la réponse est simple si comme moi et cette fille (plus ou moins traduction de son article avec quelques  ajouts perso) :vous avez horreur de la tendance des militants bourgeois à considérer les prolos comme un bloc uniforme alors que de toutes les classes sociales forcément c’est la plus nombreuse et la plus variée, des stéréotypes sur les prolos que les militants bourgeois ressortent constamment, de leur militantisme élitisme de merde, de leur façon de considérer les prolos comme de la merde, des moutons ou des gens qui ont pas de cerveau, de leur façon de nous traiter constamment comme leur caution prolo, de leur romantisation de la pauvreté, du fait qu’ils squattent chez vous et nomment ça du tourisme social, du fait d’être méprisés pour vouloir manger, se loger et espérer un peu d’ascension sociale le permettant et d’être à la limite de se voir cracher au visage’pour ça, d’entendre toujours parler des prolos par des gens qui n’en sont pas et n’y connaissent rien et en parlent en se posant en experts en la matière oubliant alllegrement qu’ils passent leur vie à silencer les rares qui se coltinent de les fréquenter et supportent de les écouter en pouvant se retenir de leur foutre un pain avant la fin de leur blabla, leur façon de considérer les prolos comme à l’origine de toutes les oppressions et de tout les malheurs du monde (oui le capitalisme selon eux c’est à cause de la masse prolo pas assez de gauche pour vouloir changer le système), être regardée par vos camarades bourgeois comme une curiosité sur laquelle faire une thèse car vous êtes en milieu militant mais n’avez ni doctorat ni famille militante depuis la nuit des temps, être mal vu car on a d’autres trucs à foutre que militer comme survivre par exemple, être jugés et méprisés constamment du fait de sa classe sociale clairement perçue comme inférieure et de nos goûts vus comme beaufs, en avez marre d’entendre parler d’expériences qui seront toujours trop chères pour vous comme les voyages internationaux, le fait d’acheter une propriété ou les activités extra scolaire genre théâtre, golf et équitation comme si c’était universel alors que c’est méga cher impossible à envisager pour vous et qu’il vous est très dur de socialiser dans ces milieux là, marre que comme vous faisiez rien de tout ça et n’allait pas dans plein de restos et cafés mais au Lidl pour vous nourrir on vous juge directement et en vous le disant comme ennuyeux et ayant une vie ennuyeuse, marre que dès que la lutte prennent une forme un peu énervée organisée par des prolos elles est censurée par les camarades alors que lorsqu’elle est organisée violemment par les militants bourgeois mettant en danger des prolos elle est glorifiée, marre que ce soit impossible pour des prolos de parler de leurs vies de prolos sans être silencés en milieu militant, marre de la police du langage qui empêche tout les gens qui parlent normalement et refusent à juste titre de se coltiner une LV2 jargon militant politiquement correct pour pouvoir participer aux luttes soient systématiquement virés des milieux militants au point que vous pensez ce langage est plus un signe de reconnaissance pour exclure les prolos et rester entre bobos qu’un truc qui à quoi que ce soit de « safe »(traduction : sécurisant en langue militante bobo), comme l’athéisme obligatoire rebutant beaucoup de prolos cathos, juifs et musulmans voulant s’engager dans les luttes, marre que les gens au comportement et/ou aux habits trop marqués prolos soient toujours rejetés de ces milieux (c’est particulièrement vrai de certains banlieusards au look caillera et au langage téci authentique que j’ai vu très vite rejetés de ces milieux militants car leur simple existence ridiculisait les prétentions des militants bobos à savoir quoi que ce soit sur les banlieues étant inaptes à même comprendre la façon dont certaines personnes y parlent et aussi encore plus de comprendre la variété sociale, de comportements, de vêtements, d’origines, de cultures, de façon d’être racisés ou pas d’ailleurs car il y a aussi plein de blancs dans les banlieues pauvres, d’idéaux et d’opinions politiques des gens vivant dans les banlieues françaises pauvres pour de vrai et pas dans des clips de rap clichés), marre que toutes nos erreurs de français soient toujours soulignés par les militants bobos qui en font eux même plus que nous mais qu’on est pas en position de souligner, marre qu’on considère qu’on maîtrise forcément l’anglais à la perfection (d’ailleurs promis je traduit tout les articles et liens avec des choses écrites en anglais, supprime un Max de jargon militant et corrige toutes les erreurs politiques causées par le mépris de classe intériorisé sur ce blog des que j’atteins les 100 articles), marre qu’on nous engeule si on veut pas apprendre des langues étrangères car pour bien des prolos c’est plus une perte de temps qu’autre chose, marre aussi qu’on nous empêche de parler nos langues régionales qui ne sont pas des patois et n’étaient pas minoritaires avant que les bourgeois nous oppressent pour oser les parler, marre que les luttes pour préserver nos cultures régionales, les luttes indépendantistes et tout ce qui globalement sert à préserver, transmettre et faire prospérer nos cultures de prolos soit méprisé et taxer de raciste et nationaliste par des bourgeois militants quasi systématiquement blancs en prime, marre que les militants bobos parlent toujours aux militants prolos comme si ils avaient cinq ans, marre que notre diplôme et notre travail plus ils sont prestigieux socialement aux yeux des bobos plus ils nous donnent de crédit en milieu militant et qu’être chômeur ou pas très diplômé ou encore plus si on est sdf fait qu’on est vite très très méprisé comme si on était pas humain, marre d’être encouragé à faire des actions illégales dangereuse pour les prolos glorifiées par les militants bobos et d’y être fortement incités car les autres militants nous méprisent ouvertement si on y participe pas pour se retrouver en taule, en GAV ou avec les conséquences psychologiques de ça sans les moyens de payer quelqu’un pour nous aider avec ça tandis qu’eux ils ont un avocat qui les empêchent de risquer ça sans compter que vivre ces expériences est très différent selon la classe à laquelle on appartient (ce qui est encore plus vrai pour les prolos racisés d’ailleurs), mais marre aussi qu’ils nous méprisent quand on fait des choses illégales pour gagner de la thune même si c’est juste bosser comme baby Sitter au noir sans compter qu’en plus côté drogues et putes c’est les premiers consommateurs mais jamais ils ne laissent d’espace aux travailleuses du sexe ou au dealers dans leurs rangs d’ailleurs leur critique constante de la passion des prolos en particulier d’une catégorie très spécifique de prolos banlieusard racisés exerçant des métiers illégaux et donc criminalisés sur lesquels leur haine se concentre au prétexte que ceux ci auraient une passion du capitalisme et glorifierait l’argent facile, l’ascension sociale par le crime et la culture bling bling du fric avant tout c’est la preuve qu’ils ne pigent rien aux prolos, la fascination de l’argent et du pouvoir formidable qu’il confère c’est facile à critiquer quand on en a toujours eu mais si ils y étaient si étrangers qu’ils se le prétendre lutter avec eux coûterait moins cher et du fric ils en filerait pour aider les luttes des prolos qui leur en demandent au lieu de les dénigrer car ils en demandent (ok ça leur arrive de se la jouer charité mais ils ont une fâcheuse tendance à faire ça que quand les prolos leur ont rien demandé et que ça les met plus dans la merde qu’autre chose d’accepter la thune en question et surtout si ça les endettent), marre que nos réactions de prolos à leurs conneries soient censurés qu’on est passé le droit de se foutre d’eux ouvertement par exemple quand ils disent des trucs ridicules, marre de leur incapacité à écouter une critique aussi simple et légère qu’elle soit sans y mettre les forme pendant 3000 ans pour pas les offusquer, marre qu’ils sont infichus de parler clairement, simplement et directement mais toujours dans des longs discours fleuves  alignants les mots compliqués pour masquer la connerie du fond de leur pensée et les idées vagues, floues, sous entendues et référencés pour éviter que les prolos pigent qu’ils sont en train de lutter contre eux, marre de devoir parler en morse pour être compris par eux, marre qu’ils aient réussi à nous faire intégrer leurs codes de langage et penser en partie comme eux à cause du mépris de classe intériorisé colossal qu’ils nous ont instillé à force de les fréquenter en milieu militant, marre de pas pouvoir les secouer un peu violemment quand ils le méritent à cause de leurs privilèges de classe qui rend le fait de tenter de leur coller une droite dangereux pour moi même quand c’est pas l’envie qui m’en manque et marre qu’ils nous trouvent pas assez rebelles contre les bourgeois alors que ce sont nos patrons et leurs parents.

En gros test : Si tu te reconnais dans ce ras le bol tu es prolo, si ce n’est pas le cas et surtout si tu es outré par mon article et/où celui de cette fille, tu es un bourgeois militant, à en juger par les commentaires sous l’article de cette fille c’est flagrant. Deux exceptions à cette règle les gens qui vivent dans des pays où le militantisme prend des formes différentes de celles que j’ai décrites ici en termes de classe sociale et les quelques prolos tellement aliéné à la pensée bobo bourgeoise qu’ils ont intériorisé le mépris de classe au point de ne plus penser par eux même mais comme les bourgeois militants le leur ont appris, si vous avez encore un doute sur votre classe sociale maintenant demandez vous tout connement si vous avez le même capital économique que le militant moyen ou pas, si vous êtes aussi ou plus riche qu’eux vous êtes un bourgeois militant si ce n’est pas le cas vous êtes un prolo.

Et bien sûr ce test n’est applicable qu’aux gens ayant connu un tant soit peu un milieu militant de l’intérieur.

MAINTENANT les bourgeois militants faites un truc vraiment révolutionnaire pour une fois dans votre vie quand des prolos essayent de s’auto organiser sans vous FERMEZ VOS GEULES UNE BONNE FOIS POUR TOUTE ET LAISSER LES FAIRE MERCI D’AVANCE. Comme ça la révolution que vous vous impatientez tant de voir viendra beaucoup plus vite.

Cette fille et moi si on a connu le burn out c’est en grande partie à cause du taux abracadabrant de mépris de classe subi dans nos vies, mon burn out est complètement à cause de ça en fait personnellement et j’ai connu plein de militants prolos qui ont eu des dépressions, angoisses et burn out militants pour les mêmes raisons, bon moi en plus je me suis coltinés les bourges pendant mes études aussi et c’était d’une violence qu’on peut pas imaginer sans la vivre. Bref j’ai choisi mon camp toute ma vie je lutterai pour les prolos et contre les bobos et si aux yeux des militants bobos ça fait de moi une gonzesse beauf réac facho et attardée tant mieux ça veut dire que je leur fait peur et donc que la lutte est efficace. Tremblez bobos l’heure de la fin de votre honteuse récupération politique et réappropriation culturelle des luttes et de l’histoire des prolos va bientôt sonner MOUHAHAHA 😈!

Et pour se moquer un peu des bobos car c’est gratuit et ça fait du bien :

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Comment qu’on se débarrasse donc des oppressions internalisées?

IMG_0942.JPGOppression internalisée c’est du jargon de militant qui se la raconte mais en vrai ça désigne une réalité assez simple : des groupes de personnes qui ont une position sociale inférieure dans notre société inégalitaire comme les femmes rapport aux hommes ou les pauvres par rapport aux riches par exemple ont un certain nombre de stéréotypes négatifs qui circulent sur eux, par exemple « les chômeurs sont des parasites sociaux », « les ouvriers sont bêtes », « les femmes sont nulles en maths » et j’en passe, on a tous déjà entendus ces phrases, quelqu’un qui internalise une oppression finit par croire consciemment ou non à une partie de ses clichés et agir en fonction de ceux ci que ce soit pour les contrer ou pour s’y conformer. Ces clichés sont diffusés et entretenus par les groupes sociaux dominants pour maintenir leur pouvoir sur les groupes sociaux dominés. Tout est fait pour qu’un maximum de gens considèrent qu’une personne dominée agit immoralement si elle agit d’une façon qui conteste sa domination et moralement si elle s’y soumet. Par exemple une fille qui joue au foot sera plus mal perçue moralement qu’une fille qui joue à la poupée car perçue comme pas féminine c’est à dire en train de contester l’ordre patriarcal et les normes de genre.

Tout ça c’est pas juste du blabla de militant, ça a des conséquences graves sur les individus et les groupes sociaux concernés que cela affaibli considérablement. La majorité des gens sur Terre appartiennent à au moins un groupe oppressé et il est impossible d’en être sans avoir internalisé partiellement ces oppressions. Mais comment ce débarrasser collectivement de ce problème qui fait que nous n’avons pas assez de force pour nous libérer collectivement des oppressions que nous subissons et qui a des conséquences directes sur nos vies?

En effet comme ça cela parait très abstrait mais au niveau des individus les oppressions internalisées ont des conséquences directes sur la santé physique et mentale des individus.

Il a été démontré par un nombre conséquent de recherches en sciences sociales, psychologie et médecine que les oppressions internalisées augmentent physiquement les risques de dysfonctionnement sexuel, de séropositivité et d’hypertension https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/15359074 (cette étude montre que la sévérité de l’hypertension, la difficulté des personnes oppressées à percevoir leur oppression et le degré d’oppression internalisés sont corrélés).

De même psychologiquement il est prouvé que les oppressions internalisées sont la cause principale des psychoatypies suivantes : dépendance/ et addictions en tout genres, trouble dysmorphique corporel, troubles du comportement alimentaires (anorexie, boulimie et orthorexie), troubles anxieux (phobies, panique, anxiété sociale, anxiété généralisée, trouble obsessionnel compulsif et psychotraumatisme) et dépression et que les envies suicidaires, tentatives de suicides et suicides effectifs y sont presque systématiquement reliés.

Cela veut donc dire que une des psychoatypies que j’ai eu et deux de celles que j’ai encore ont pour origine des oppressions internalisées.

Sur les groupes sociaux il y a également des effets délétères et il a été démontré que les oppressions internalisées sont la source principale des problèmes sociaux suivants : la peur de l’intimité, les conflits internes aux groupes opprimés, la détention d’un capital culturel, social et économique trop faible pour permettre la satisfaction des besoins premiers, les problèmes de couple, le déficit d’éducation sexuelle, les comportements à risques, le fait d’accepter de faire n’importe quoi au détriment de tout ce qui peut être important pour nous juste pour un travail salarié ou une autre source de revenus, l’acculturation, l’isolation sociale, les violences conjuguales, la croyance en des stéréotypes négatifs et avec leur transmission et leur perpétuation, la violence et les crimes violents meurtres inclus.

En résumé le monde serait bien plus agréable à vivre pour tous sans les oppressions internalisées et les gens seraient plus heureux si ils s’en débarrassaient. Oui mais comment? Bon déja il faudrait que les gens des groupes sociaux dominants arrêtent d’oppresser ceux des groupes dominés d’après ces recherches ça passe par trois étapes déjà accepter qu’être dans un groupe de dominant fait de nous des oppresseurs potentiels du fait de notre socialisation sur ces points. Par exemple en tant que blanche je peux avoir des comportements racistes sans m’en rendre compte du fait de ma socialisation dans le groupe dominant sur ce point, s’en rendre compte c’est la première étape pour l’éviter.

La seconde étape est d’éviter de culpabiliser individuellement les dominants de leur position sociale car cela a été démontré comme largement contre productif, les braquant et donc les rendant plus oppressifs. Ainsi par exemple dire à une personne qu’une phrase qu’elle à prononcé est sexiste fonctionne mieux pour la faire réfléchir à cela et devenir moins sexiste que de dire à cette personne qu’elle est oppressive envers les femmes car alors la personne va voir son image d’elle même mise en danger par vos accusations et pour se protéger se percevoir comme gentille et vous percevoir comme méchant et amalgamer ce que vous lui avait reproché avec ce que vous êtes, une femme, et du coup va devenir plus sexiste qu’avant.

Enfin quand une personne dominante n’ignore plus l’être et arrête de le prendre personnellement quand on lui reproche des comportements dominants car elle a compris que c’est sa socialisation qui la rend ainsi et que ça n’en fait pas une personne mauvaise pour autant sur un plan moral elle est prête pour entendre les conséquences des comportements dominants sur les personnes dominées et donc à vouloir supprimer les siens. La troisième étape arrive donc quand la personne dominante commence à devenir une sympathisante des causes des dominées et apprend petit à petit à les considérer et à les traiter de plus en plus autant qu’il lui est possible comme ses égaux.

Il faut bien se rendre compte qu’on est presque tous dominants sur certains plans et  dominés sur d’autres. On a donc tous avantage objectivement sympathisants des groupes sociaux dominés auxquels on n’appartient pas car ces solidarités interoppression accéléreront l’effet des luttes anti oppressives de chaque groupe dans un cercle vertueux.

Mais si lutter contre les oppressions qu’on perpétue comme dominant est le plus efficace pour les luttes collectives, lutter contre les oppressions internalisées que nous avons du fait d’appartenir aussi en général à des groupes sociaux dominés c’est important pour le bien être et la santé individuelles. C’est fondamental, en effet ce n’est pas égoïste de vous occupez d’abord de vous sur ce plan là car les oppressions internalisées c’est très dangereux et vu qu’elles sont la cause principale des suicides qui tuent environ une personne toutes les 40 secondes sur notre planète http://www.bbc.co.uk/news/health-29060238., qu’importe vos échecs, vos erreurs et leur gravité si vous voulez lutter à votre échelle contre les oppressions qu’importe à quel point votre action vous semble dérisoire, votre utilité sociale sera toujours plus forte si vous êtes vivants que morts. Du coup il faut s’en occuper et prendre ça au sérieux.

Mais comment? 13 moyens efficaces de lutter contre on étés identifiés :

1/Éviter le perfectionnisme autant que faire se peut. En effet essayer d’être le militant anti oppression absolu et se flageller à chaque fois qu’on y échoue c’est contre-productif et d’autant plus problématique que plus on est concerné par un nombre important d’oppressions plus on a de risque d’être éloigné de l’idéal du parfait petit militant car pour être un super-militant qui ne fait jamais d’erreurs politiques il faut beaucoup de privilèges en vrai. Et puis surtout car un trop grand écart entre qui on est et qui on aimerait être entretien une image négative de soi même et est donc dangereuse pour notre santé. Bien sur tout le monde n’a pas les mêmes capacités à éviter le perfectionnisme et si vous y tendez naturellement et avez du mal à vous en défaire bah la première étape c’est de ne pas vous autoflageller car vous n’êtes pas assez parfaitement antiperfectionniste à votre goût.

2/ Eviter autant que faire se peut le moralisme dans la lutte contre les oppressions intériorisées, arriver ou ne pas arriver à vous en défaire ne fait pas de vous une personne bonne ou mauvaise et si c’est dur pour vous que ça vous prend du temps cela ne signifie rien de plus que le fait que vous avez probablement subit beaucoup d’oppressions au cours de votre vie et ça vous n’y êtes pour rien. Vous réagissez comme vous pouvez. L’accepter c’est la première étape pour vous sentir bien par rapport à ça.

3/Ensuite il convient d’identifier les stéréotypes négatifs sur vous même et votre groupe social et ceux qui ont été intériorisés par vous et qui vous font le plus de mal car après tout autant vous débarrassez des plus dangereux pour vous en premier. Par exemple moi j’ai eu l’idée de cet article car j’ai passé une très mauvaise nuit hier à cauchemarder en me répétant en boucle dans ma tête des clichés et stéréotypes négatifs que j’ai interiorisés sur ma déficience empathique et mes traits autistiques donc c’est ça qui me fait le plus mal en ce moment et que je dois le plus vite faire sortir de mon cerveau pour mon bien être personnel.

4/ Une fois qu’on sait quels sont les stéréotypes qui nous font le plus mal il nous faut apprendre à identifier les comportements oppressifs causés par ses clichés ce qui fait reculer les oppressions internalisées car on perçoit mieux le fait que ce n’est pas nous qui sommes en tort d’agir comme on le fait mais l’autre personne qui a des préjugés sur un des groupes sociaux auxquels on n’appartient. Du coup on prend ces commentaires négatifs moins personnellement et on peut les mettre plus à distance. Par exemple si une personne pense que je ne l’écoutes pas car je ne la regarde pas dans les yeux, plutôt que de culpabiliser de n’avoir pas su respecter ce code social je me rendrais compte que cette personne ne comprend pas que comme un certain nombre de neuroatypiques je fais ça car ne pas la regarder dans les yeux m’aide à mieux réfléchir à ce qu’elle me dit et donc je l’écoute et si j’en ai l’énergie je le lui expliquerai au mieux que je puisse et j’aurais ainsi transformé un moment négatif pour nous deux en un moment positif pour nous deux.

5/Si ce qui est probable notre apparence n’est pas celle de la beauté incarnée et fait partie des choses qui nous complexe, essayer de trouver des personnes que l’on trouve belles et qui partagent certains de ce que nous percevons comme nos défauts physique. Moi par exemple qui suis en surpoids et donc visiblement grosse écoutez des chanteuses rondes et/ou grosses que je trouve belles me fait du bien sur ce plan là et m’aide à moins complexer sur mon poids.

6/Trouver des sources d’éducation/de culture sexuelle aussi inclusive que possible si besoin est. Par exemple je suis une femme handicapée polyamoureuse et j’aime le BDSM de temps à autre ça me fait donc du bien de lire des choses sur la sexualité écrites par des femmes, encore plus par des femmes handicapées quand je trouve ce type de ressources et de temps en temps ça me fait du bien de trouver des portraits positifs du polyamour et du BDSM. Pour les personnes qui contrairement à moi appartiennent à des minorités sexuelles oppressées ce point est encore plus important car avoir du soutien sur ce point peut beaucoup vous aider à lutter contre les oppressions intériorisées.

7/Apprendre la véritable histoire des groupes oppressés auxquels on appartient, par exemple j’ai été beaucoup plus à l’aise avec le fait d’être une femme quand j’ai découvert tout ce que nous autres femmes avons fait et à quel point notre rôle à été central et non secondaire dans l’histoire de l’humanité, cela a été pour moi une grande source de confiance sur ce point.

8/Pour moi et les adultes ça c’est trop tard mais si vous connaissez des enfants redoublez de vigilance vis à vis d’eux et dites/faites le moins de choses potentiellement oppressives devant eux car plus les stéréotypes négatifs sont intégrés jeunes plus ils sont difficiles à défaire. La seule chose qu’on puisse en faire une fois adulte c’est de se souvenir si on le peut de comment on à intégrer ces stéréotypes étant jeunes. Par exemple je sais que j’ai intégré les stéréotypes négatifs qui m’ont pourri ma nuit sur les traits autistiques et le déficit empathique de deux sources principales mes parents très validistes sur ce point et aussi et surtout les élèves qui me harcelaient à cause de ça au collège et au lycée, je voudrais bien que ce passé devienne un passé lointain qui n’a plus de conséquences sur mon estime de moi présente mais savoir que ce n’est pas le cas c’est déja une première étape pour allez vers ce but. Et si vous êtes mineurs et lisez ça n’écoutez surtout pas les gens qui se moque de votre physique, de votre culture ou de votre caractère, vous êtes vous et vous êtes très bien comme vous êtes.

9/Trouver des moyens de percevoir ses traits en vous qu’on vous à appris à détester car ils étaient liés aux groupes sociaux dominés auxquels vous appartenez comme positifs, cela peut passer par beaucoup de moyens mais les plus efficaces sont ceux qui sont ritualisés semble t’il. C’est à dire que trouver un moyen régulier de fêter votre appartenance à ces groupes dominés et la fierté qu’elle vous fait ressentir c’est très utile à la fois pour vous redonner de la force et en redonnez à ces groupes sociaux dans leur ensemble en les unifiant autour d’un événement qui les rend plus visibles, plus puissants et donc plus fiers. Prenons le fait d’être une femme par exemple comment le ritualiser? Cela peut être un événement annuel comme la journée des femmes du 8 Mars, une chose qui a lieu mensuellement, le fait de consacrer un jour qui vous semble signifiant dans le mois pour célébrer les femmes à votre façon comme je sais pas moi la pleine Lune par exemple (évidemment les évènements sociaux auxquels tous participent comme les fêtes sont plus efficaces mais on a pas tous la capacité d’y participer et je suis court sur ce point donc je fais comme je peux en inventant des rituels à ma façon, et tant qu’on y est on parle pas d’une chose religieuse plus de genres de célébrations style mini anniversaires), un jour de la semaine que vous y consacrer le Vendredi par exemple et/ou un moment de chaque journée bref pendant lequel vous faisez un geste quelquoncque qui signifie que vous y pensez par exemple dessiner un symbole féminin sur une feuille, vous collez un pins féministe sur la veste, écoutez une chanson qui vous parle enfin ce que vous voulez de court et de symboliquement signifiant qui vous connecte à cette expérience d’une façon qui vous donne de la fierté. Vous êtes pas obligé de faire tout ça un seul truc suffit si vous n’en voulez pas plus et vous pouvez en faire encore plus si ça vous amuse. L’idée c’est avant tout que ça vous corresponde, que ça vous parle et que ça vous donne de la force. Tout ce cirque doit par contre être très symbolique et imagé pour frapper votre « inconscient » et donc y imprégner cette fierté qui y remplacera progressivement la honte d’être d’un groupe dominé par de la confiance et de la sûreté. C’est le but de cela.

10/Se reconnecter avec les pans de notre identité dominés qui nous ont été arrachés par nos oppresseurs, par exemple je suis en partie d’origine Corse mais j’ai vécu loin de ma terre familiale et j’ai perdu énormément de cette culture par acculturation à la vie du continent, à chaque fois que je découvre quelque chose qui me permet de mieux comprendre ce qu’est la culture corse ça me fait du bien car ça me reconnecte avec mes racines et me renforce. Tout les groupes dominés ont leur culture propre par exemple lire des shojos, mangas pour filles, comme Fruits Basket par exemple ça m’a fait beaucoup de bien car ça m’a fait redécouvrir les forces féminines et les côtés positifs de la féminité et m’a beaucoup aidé à accepter cette part de moi que notre monde macho rejette à la période délicate de l’adolescence.

11/Prévention politiquement conscientisée des comportements suicidaires. C’est à dire que si vous ou quelqu’un d’autre est en proie à ce genre de sentiment vous devez essayer de mêler votre connaissance de la personne et des causes politiques du suicide et des envies suicidaires pour l’aider au mieux et chaque fois que vous en avez la capacité fissurez le tabou autour de ce sujet. Cela peut sauver des vies.

12/Pas de hiérarchie officielle, les groupes non officiellement hiérarchisés contrairement à ce qu’on pense d’ordinaire le sont moins que ceux ou les statuts hiérarchique de chacun sont clairs et il est démontré qu’une forte hiérarchisation des rapports sociaux augmente les oppressions internalisées. Alors passé autant de temps que possible dans les lieux non hiérarchisés fait du bien.

13.N’utilisez la non mixité qu’en cas où l’on est trop oppressé pour avoir accès à ses besoins autrement, cela car ne dépendre que d’un groupe restreint de personnes rend plus fragile surtout quand on n’a pas beaucoup de capital social, culturel et économique. Au début  ça m’avait étonné car la non mixité, fait de se retrouver seul avec d’autres personnes du même groupe social dominé que nous sans personne du groupe social dominant, soirée entre meufs par exemple, peut être un outil politique puissant contre les oppressions internalisées mais son utilité et ses risques varient beaucoup d’une personne à l’autre en fonction de notre statut social. Par exemple beaucoup de gens sont dépendants pour leur survie de personnes qui sur certains points les dominent socialement, une dame âgée dépendante de son fils par exemple. Donc là non mixité seulement si vous pouvez, quand vous pouvez et si ça vous est personnellement bénéfique.

Bien sur tout ça est diversement accessible d’une personne à l’autre alors ne suivez pas forcément tout, faites votre tambouille perso en vous aidant ou pas comme vous le sentez de ces conseils dont j’espère qu’ils seront utiles à quelqu’un et surtout prenez bien soin de vous et je souhaite que vous parveniez à surmonter les épreuves qui vous attendent, courage.

Dernier point important pourquoi certains ont plus de mal que d’autres à se débarrasser des oppressions internalisées? D’abord ce n’est pas une question d’efforts ou de force mentale, ceux qui n’y arrive pas ne sont pas feignants ni faibles, leurs difficultés ont de vraies explications. Souvent plus on est oppressé sur plusieurs plans on intériorise d’oppressions car elles se nourrissent des mêmes mécanismes et donc elles s’amplifient et se nourrissent les unes des autres. C’est pour ça que plus on est bas dans l’échelle sociale plus monter est difficile alors qu’il est nettement plus aisé d’en descendre. Votre statut social n’est pas une chose qui se change aisément, s’en vouloir de ne pas arriver à s’élever socialement autant qu’on le voudrait fait plus de mal que de bien. Comme on l’a vu les protections possibles contre ces effets d’oppressions intériorisées sont diversement accessibles à chacun ce qui est aussi lié au capital social, économique et culturel de chacun, basiquement plus on en a besoin moins on peut y avoir accès. Donc si vous le pouvez diffusez tout ce qui vous parait potentiellement utile pour ça à un maximum de gens c’est encore le plus utile.

En conclusion n’oubliez jamais de vous aimer autant que vous le pouvez car vous êtes quelqu’un qui a droit à l’amour (au sens large) puisque vous êtes une personne et ce droit est inaliénable pour toute personne, je sais que certains sont très seuls même si plus souvent on se croit seul mais on n’oublie qu’on est aimé de beaucoup. On est toujours important pour quelqu’un, vous n’imaginez probablement pas votre force et le nombre de vies que vos avez pu changer en bien au cours de la votre, nous autres humains sommes tous membres d’une même société et apportons tous notre pierre à cet édifice, ce n’est qu’ensemble qu’on peut construire la suite de cette histoire. Ne croyez pas qu’apprendre à vous aimez fera de vous une personne égocentrique, ne vous l’interdisez pas en croyant erronément cela, la plupart des humains sous estiment la force qu’ils ont, la redécouvrir vous rendra plus indulgent envers vous même et par la même envers autrui, vous comprendre et vous aidez à la mesure de vos moyens ne peut que vous rendre plus gentil avec tout le monde et donc plus à même de convaincre les autres de vous suivre sur ce chemin et de changer ce monde en un endroit meilleur ensemble. Vous êtes ceux qui porte en eux la lumière des lendemains qui chanteront puisque vous êtes là pour les construire. Cela parait mystique comme ça mais en fait ça se résume en une seule idée très simple, vous êtes tous formidables, ne l’oubliez jamais.

Conseils pour pécho le Diable/Lucifer/Satan : article sponsorisé par les sites de monothéistes fachos intégristes.

Y en a parmi vous qui se demandent comment faire pour attirer cet être et le baiser. Honnêtement moi ça m’attire pas des masses mais je me demande comment vous faites pour ne pas savoir comment l’attirer honnêtement il est notoirement reconnu que c’est une petite pute qui bouffe à tout les râteliers extrêmement pas difficile donc ça va à priori si vous existez et avez une conscience au sens d’être conscient de vous mêmes ça devrait l’intéresser à priori pour juste coucher c’est pas ni dans les textes anciens ni dans l’imaginaire populaire un type qui a tellement plus de standards ou critères que ça donc vous devriez être sur la bonne voie déjà. Vous le savez bien si vous êtes LGBT iel sera intéressé de toutes les façons selon ces sites, vous partez avec des points d’avance. Maintenant…si vous êtes hétéros tout n’est pas perdu surtout si vous êtes une femme c’est assez simple de l’attirer apparemment…c’est quelqu’un de très visuel et facile à chauffer à l’instinct animal côté sexualité…un vrai satyre.

Autrement dit…si vous êtes nudiste, que vous aimez les vêtements fendus ou transparents, les vêtements moulants et les vêtements courts en particulier les mini jupes vous êtes son genre les gens puritains qui le haïssent l’assurent du moins, et le genre de la plupart des mecs donc oui ça peut attirer bien des regards…cependant si vous êtes plutôt pantalon et coupe courte ça ira…le look de lesbienne plait au diable qui de toutes les façons est genderfluid et tout sexuel fourrant ses propres organes génitaux dans tout ce qui lui fait envie d’autant plus si c’est consentant. Cela dit iel a une préférence pour les femmes de longue date mais est su avoir baisé plus d’un mec et n’être pas perturbé du tout à l’idée de baiser des non binaires. Seulement iel passe de longue date dans les procès de sorcellerie historique pour avoir une préférence pour les lesbiennes c’est comme ça.

Iel aime encore plus dit on les femmes masculines dans leurs tenues et semble vraiment très fort attiré par les filles au style vestimentaire caricaturalement connoté « lesbienne camionneuse » dit on, c’est quelqu’un de très mode toutefois fashionvictim et appréciant qui l’est aussi qui a horreur de porter et voir porter des vieux trucs, iel aime les bosseuses mais aussi les fêtardes en sequin et paillettes et les fantaisistes qui ornent leurs vêtements de divers motifs ludiques et affectionnerait tout particulièrement la coupe garçonne sur les femmes selon les rumeurs que répandent ses pires ennemis qui tendent très fort à juger diabolique tout les gens qui se comportent au contraire de leurs valeurs conservatrices et vive leur meilleur vie loin de leurs impératifs moraux…traiter tout ce qu’on rejette de satanique étant la façon la plus simple de disqualifier à peu de frais bien sur.

Oui vous aurez compris il semble que les auteurs de ce genre de sites ont vraiment une dent contre les filles et femmes qui s’amusent, veulent séduire ou ne sont pas dans la féminité traditionnelle et celles qui ne voient pas dans le mariage leur seul et meilleur destin. Après ils sont auto contradictoires disant d’un côté que le diable déteste les femmes mariées et préfèrent celles qui sont libres et indépendantes mais de l’autre qu’iel aime par dessus tout corrompre et attaquer les chrétiennes aux cœurs les plus purs donc en gros qu’iel attaque toutes les femmes tout le temps et partout…surtout les ultra pieuses et fanatiques comme elles je suppose. Du coup si on suit leur logique en tout cas. p

Iel aimerait aussi les coquettes, les vaniteuses, les femmes qui s’aiment trop et sont narcissiques beaucoup aussi bref beaucoup de types de femmes qu’ellui perdrait par la chair ce par quoi le démon selon ces sites perdrait le plus de gens…la luxure la classique, iel aimerait les tops à bretelle aussi parait. Mais aussi les gens qui s’habillent confort. Et au pire les jupes longues. Mais détesterait les robes et tout ce qui couvre les genoux des femmes sans être un pantalon. Bref détesterait les tenues féminines traditionnelles marquent de la soumission de la femme à l’homme depuis des siècles en somme…c’est logique le diable étant féministe jusqu’à un certain point selon ses adversaires qui sont eux très antiféministes en général donc ce n’est pas si étonnant.

Vous me direz « bah et comment lae pécho si on est un mec cis hétéro alors? » bon en soit un mec cis hétéro qui veut pécho quelqu’un de genderfluid je conçois que ça sonne comme une auto contradiction mais au parle du genre de personnage qui fait requestionner les barrières de sa sexualité à beaucoup de gens ici donc ça se comprend…et en effet iel semble partager comme avis par ses adversaires comme par ses partisans qui s’en désolent que les mecs cis hétéros Lucifer c’est pas trop son truc et iel en refuse la plupart. Pas que Satan aime les hommes, les trans, bis et gays surtout qui pratiquent la sodomie ça lui va très bien ellui se revendique gay par certains aspects d’ailleurs mais, iels préféreraient les passifs et les hommes féminins et aurait une grosse bite énorme dont iel serait très fier. Selon les témoignages. Cela dit iel a l’air d’adorer les fanfics et faire une exception pour les mecs cishét qui en écrivent beaucoup et veulent expérimenter avec ellui.

Selon la démonologie iel commande aux européens et aux asiatiques donc vaut mieux tenter de le draguer dans ces continents là où iel est plus souvent à priori. Surtout en Europe bien sur vu que c’est là qu’iel habite…et domine le plus…cela dit pas raciste iel teste tout et est pas regardant sur les origines. Anarcho communiste iel aime pas les bourgeois en général mais fait parfois des exceptions.

Enfin, iel aime bien les neurodivergents et les cinglés surtout les femmes cinglées parait t’il…et effectivement les témoignages sont clairs iel rend beaucoup de femmes folles…d’ellui par contre en général c’est pas quelqu’un qui tombe amoureux d’humaines ou d’humains si aisément donc faudra pas rêver plus que du sexe…cela dit vu que c’est car iel incarne le plaisir charnel et du fait de son histoire et mythe biblique captivant que le diable attire autant de femmes bah je pense qu’elles s’en fichent. En vrai iel est pas si fan de pédocriminalité qu’on le dit et préfère les jeunes mais genre 20 ans et les femmes plus petites qu’iel/elle si elle prend une forme féminine. Dernier point : le parfum a son importance iel aime les parfums de luxe pour femmes aux effluves fleuries surtout de rose, ceux au poivre noir et autres parfums d’inspiration orientale, ou au jasmin qu’on dit être ses préférés qu’iel porte aussi mais ellui même…demeurant étonnamment assez classique sur cet aspect au fond, aime les gens propres et fond complètement pour le style vestimentaire gothique et est gothique iel même.

Du moins c’est l’image d’ensemble que donne de ses attirances sexuelles ceux qui en semblent le plus intéressés à savoir plus encore que ses fangirls…ses adversaires. Je veux pas savoir pourquoi ça les regardent ce qui se passent dans leurs chambres à coucher d’hypocrites hein…mais si ils pouvaient arrêter de faire chier le monde en étant jaloux et possessifs et laisser les autres s’amuser comme il leur convient la vie étant courte déjà assez sans qu’ils s’en mêlent avec tout leurs interdits arbitraires en fait ça serait bien. Le but de cet article étant bien sur de faire passer ironiquement ce dernier message avant tout ;).

Où j’explique l’absurdité des clichés haineux anti yaoi répandus qu’on en peut plus de voir.

Ah les fabuleux clichés sur le yaoi et ses fans…toutes les « fujoshi » seraient écœurantes à aimer les histoires de viol et d’abus entre hommes gays dans les mangas, auraient des gouts caricaturaux en appréciant les dynamiques hétéronormatives uke/seme, seraient répulsives pour oser « fétichiser » les hommes gays et feraient de l’ombre au féminisme en entretenant un fandom centré sur la célébration des beaux corps masculins jeunes et androgynes qui tend à caricaturer les personnages féminins de façon haineuse pour oser se mettre au travers de leur fantasme de relation entre leurs deux mecs favoris et encourageraient les jeunes fangirls à se désintéresser totalement des personnages féminins, détester les femmes et se détester elles mêmes puisque tout les gens qui aiment le BL sont des femmes cis et hétéro qui fétichisent sur les gay hein…non? Euh bah non…et en fait rien de ce que je viens de dire n’est vrai mais bordel que ces caricatures sont répandues.

On reprend depuis le début : le yaoi est une catégorie démographique de mangas et animés japonais qui ont pour particularité d’être centrés sur des relations intimes puissantes et le plus souvent avec un important élément amoureux et/ou sexuel entre deux hommes donc des histoires le plus souvent avec une connotation romantique, érotique ou pornographique, généralement entre deux jeunes éphèbes aux traits délicats qui le plus souvent sont écrites en majorité par des femmes à la destinée d’un public féminin (mais pas toujours). Une fujoshi est la lectrice cible typique de ce genre d’histoire c’est une fan de yaoi tout simplement. Et non forcément une fétichiste de l’homosexualité entre hommes. Toutes les femmes qui aiment le yaoi ne sont pas cis et hétéros, des hommes de toutes orientations sexuelles (et oui inclus des gays) aiment le yaoi aussi dits fudanshi, des personnes non binaires aussi dites fujin (enfin c’est plus large c’est le mot de genre neutre pour dire fan de yaoi en japonais). Le yaoi contient généralement un scénario et un aspect romantique ce n’est pas que du pure porno…et en fait même si une femme cis hétéro passe sa vie à lire exclusivement des yaoi pornographiques tant qu’elle n’impose pas à de réels hommes gays de faire des trucs en lien à ses fantasmes sans leur consentement ce n’est pas une personne qui fait quoi que ce soit de mal en fait. Aussi la définition du fétichisme c’est sexualiser quelque chose de non sexuel à la base donc ce qui est de base une orientation sexuelle ne peut pas être fétichisé quand on dit ça on prouve qu’on sait même pas réellement de quoi on parle juste en employant le mot fétichisme…sans surprise ce genre de rhétorique vient souvent de gens extrêmement putophobes et anti porno/anti droits des travailleureuses du sexe en général terriblement prudes sex négative et opposés au bdsm et aux fétiches innocents. Sincèrement en tant que femme je me fous royal que des mecs s’excitent sur du porno avec des femmes dedans tant qu’ils ne forcent pas le consentement des femmes en vrai pour assouvir leurs fantasmes. La plupart des gays matures en font autant concernant les fantasmes féminins autour du yaoi qui reste que de la fiction et ne peut pas leur faire de mal en vrai quand des filles en lisent tranquilles dans leurs chambres où en parle juste avec d’autres fans (femmes ou non) dans les espaces conçus pour sur Internet. Quand on creuse souvent derrière ce genre d’accusation on trouve des idées issues d’une éducation religieuse homophobe qui a pour idée que les gays devraient être aussi désexualisés et purement romantiques que possible pour avoir le droit d’exister ce qui a juste pas de sens.

Souvent de plus les anti yaoi vénèrent le bara sans le connaitre et sans en lire pour être fait par et pour des gays sauf qu’en vrai la différence c’est plutôt subtil entre les deux et beaucoup de titres sont à mi chemin de l’un et de l’autre en leurs codes. Au point qu’il se pourrait que ces deux catégories de mangas deviennent une au sens éditorial un jour prochain comme les yuri écrits par et pour des hommes fantasmant sur les lesbiennes et par et pour des femmes non hétéro elles mêmes sont vendus sous une même étiquette et difficilement discernables les uns des autres en vrai. Car au fond le bara aussi a des relations abusives ou malsaines fantasmées tout comme les trucs de cul ou de romance hétéros mais dans ces deux cas là personne ne pousse les mêmes cries d’orfraie ça gêne uniquement quand des femmes aiment ça en yaoi avec les dynamiques BDSM/kink uke/seme qu’on voudrait leur retirer de façon curieusement pudibonde qui n’ont en réalité rien d’hétéronormatif et sont simplement des codes d’un genre littéraire et de jeux de pouvoirs de couples mis en scènes ainsi. Pour info le taux d’hétéros parmi les fans de yaoi est de 38% selon les sondages, qui ne disent pas quel pourcentage sont des hommes hétéros là dedans car il y en a et oui contrairement à un autre cliché répandu…mais bon quoi qu’il en soit homme ou femme 62% des fans de yaoi ne sont pas hétéros…de même les auteurices…quand on dit « le yaoi masque la vraie littérature LGBT » c’est un contre sens le yaoi est une forme de littérature LGBT. Particulièrement populaire auprès des personnes non binaires, hommes trans et femmes cis bies et ayant une certaine côte chez les lesbiennes ainsi qu’appréciée de quelques femmes trans et pas mal d’hommes cis bi ou gays eux mêmes n’en déplaise à d’autres.

Reste la question de si les hétéros cis ont le droit d’en lire et pourquoi ils le font. Pour les hommes cis hétéros fans de yaoi apparemment en majorité ça n’a rien d’un fétiche sur les hommes gays (mais en général eux on tend plus à leur renier ou douter de leur orientation sexuelle sans raison sur base de leurs gouts en matière de manga qu’à les en accuser prétendant les accuser d’être des homos honteux d’eux mêmes qui s’assumeraient pas ce qui montre une bien pauvre compréhension du rapport des gens à la sexualité et à la fiction et sent pas non plus chez leurs accusateurs une aisance formidable avec l’homosexualité masculine faut avouer) ni d’une homosexualité refoulée vécue à travers les yaoi dont ils sont fans, pour certains ça se peut mais pas la majorité d’entre eux mais en fait simplement d’après les études faites sur ces hommes hétéros fous de yaoi avec des couples gays de bishonen dont ils sont super fans pour eux ça sert majoritairement à leur autoriser d’exprimer leur côté féminin d’être dans ces fandoms et ça a donc sur eux et leur rapport aux femmes et au LGBT une influence globalement positive.

Maintenant et les viles femmes cis hétéros qui osent s’autoriser de lire du yaoi et en être fans qu’on accuse de tout les maux sont elles les sorcières qu’on nous dépeint? Ces homasses obsédées sexuellement par les gays et si perverties qu’elles se feraient passer pour de faux mecs trans juste pour fétichiser les gays tranquilles? Alors ça c’est une rhétorique de conneries réac sortis des espaces TERF à la base sans grande surprise et c’est super dangereux car que les personnes assignées femmes à la naissance vivent à travers le yaoi des doutes sur leur identité de genre et puissent se mettre à se demander si elles sont pas non binaires ou trans pour certaines avoir des doutes et une curiosité là dessus…c’est pas du fétichisme c’est leur exploration de leur propre identité et faudrait les laisser tranquilles à l’explorer au lieu de leur foutre la honte pour ça d’autant que beaucoup sont effet des gens en début de réalisation d’être non binaires ou hommes trans et même celles qui sans l’être disent des trucs genre je me sens un mec dans ma tête ou je voudrais être gay ou s’identifient fortement à ces personnages de yaoi sans être vraiment trans ou non binaires ça a souvent plus avoir pour elles avec une expression ou bien d’un désir masculin ou classé tel par les normes de leur part dans leur sexualité comme dominer sexuellement un homme ou de la bicuriosité/bisexualité/du lesbianisme exprimé à travers le yaoi ou même simplement un besoin et envie de vivre et assumer des rôles sociaux à travers leur identification aux personnages de yaoi que notre société réserve aux hommes…tout connement le garçon manqué est rarement apprécié en romance classique par exemple et pas mal de filles et femmes qui en sont se sentent plus proches dans leur tête des mecs des yaoi du coup que des femmes des shojo dans leurs envies en matière de romance et fantasme de comment vivre le couple d’autant que si beaucoup d’homos pointent à juste titre que les relations typiques des yaoi sont très codées et inégalitaires par rapport aux vraies relations homos…faut pas oublier que le yaoi reste un sous genre dérivé du shojo qui part des codes classiques des conventions de la romance fictive hétéro pour les subvertir et tenter quelque chose de plus égalitaire pour un lectorat qui majoritairement fut abreuvé volontairement ou pas dans son enfance de romances hétéros ultra conventionnelles et patriarcales encore plus codifiées et avec des devoirs de féminité sous entendus pour les femmes très oppressant pour qui le yaoi en supprimant ces impératifs par la suppression des personnages féminins constitue un échappatoire très libérateur car tout stricts et clichés qu’ils soient ses codes demeure très libres encore maintenant par rapport aux femmes dans les couples hétéros même en vrai. Malheureusement. Et son succès auprès des femmes qui les vivent vient de ce rêve d’émancipation justement. Et oui les femmes cis hétéros ont le droit de trouver que des relations entre de beaux mecs gays les font rêver, sont mignonnes et les excitent sexuellement et font fantasmer de toutes les façons c’est assez naturel pour elles, ça vient tout seul on ne peut pas les forcer à contrôler une réaction partiellement biologique, partiellement sociale bien ancrée en elles tant qu’elles en rêvent au travers de personnages fictifs voir même si elles demandent à des mecs gays par exemple payés pour et qui acceptent de les mettre en scènes tant que respect du consentement il y a c’est pas gênant en fait, ça ne devient un problème que si elles tentent de harceler des mecs gays (ou pas mais populaires auprès des fans de yaoi comme certaines stars masculines qui ont ce type de jeunes éphèbes et les font fantasmer) pas à l’aise avec ça pour réaliser leurs fantasmes en faisant fi de leur consentement comme avec beaucoup de yaoi écrits sur des chanteurs de certains groupes ou d’autres personnes réelles qui virent parfois pas loin du stalk là oui ça pose un vrai problème avec le consentement et c’est pas respectueux et homophobe…mais tout ce dont on a parlé précédemment en fait non et c’est plus misogyne de le reprocher qu’homophobe que ça existe en fait.

On en arrive donc au dernier argument anti yaoi et fans de yaoi classique qui est on ne peut plus ironique vu qu’il vient en général de gens sex négative excluant des travailleureuses du sexe, transphobes, non binaires phobes et très misogynes eux mêmes quasi toujours : le yaoi serait une mauvaise influence qui rendrait les femmes misogynes envers elles mêmes et leurs consœurs. Alors les amis pour info : on inculque hélas la misogynie aux gamines bien avant qu’elles se mettent au yaoi et la plupart des femmes qui en lisent témoigne qu’il leur sert à l’exprimer et s’en libérer plus que le contraire en général et donc oui beaucoup de lectrices échangent des idées très misogynes entre elles dans les cercles de fans de yaoi surtout concernant les personnages féminins se mettant en travers de la possibilité de fanfiction de leur couple gay fétiche du moment ça c’est la réalité c’est indéniable comme le jeunisme, la misogynie est une plaie dans la communauté yaoi c’est réel…mais la plupart expliquent que sans le yaoi elles seraient encore plus misogynes pas moins et aussi imparfait qu’il soit il leur a permis d’évoluer sur ça et leur fait un espace de protection au contraire contre la misogynie qu’elles subissent ensemble pour l’intérioriser moins. On sent donc que les prétendues préoccupations de la santé mentale des fans de yaoi qui seraient auto misogynes et s’en ferait du mal cache mal un moralisme qui a rien à voir avec la lutte contre la misogynie et l’homophobie et tout avec la volonté de contrôle de la sexualité féminine par les hommes encore et toujours sur le fond.

Maintenant on reproche souvent aux fans de yaoi une certaine hypocrisie de pas être aussi soutenante sur les relations lesbiennes pour des gens qui se veulent célébrer l’homosexualité se désintéressant du yuri mais en vrai pourquoi il y a moins de yuri que de yaoi et il intéresse moins globalement est complexe et dépend d’une variété de facteurs divers certains ayant rien à voir avec de l’homophobie (par exemple le fait réel que le contenu yuri étant moindre il offre moins d’histoires avec plus de clichés et de romances scolaires et le yaoi est plus varié dans ce qu’il a comme possibilité narratives communes polar, fantastique, horreur tout y passe donc les gens qui veulent plus de diversité le préfère), de facteurs homophobes en effet comme le désintérêt d’une partie des lectrices de yaoi (ou gêne car trop près de désirs mal assumés d’elles pour certaines) pour des histoires romantiques, érotiques, voire sexuelles entre femmes mais aussi la réalité marquée que le public type des yuri les plus populaires sont des hommes cishét fantasmant sur des femmes pour le coup et dans les titres yuri les plus plébiscités comme Citrus ça se sent beaucoup et une partie des femmes qui pourraient aimer le yuri sans ça le fuit et lui préfèrent le yaoi pour cette raison notamment des femmes elles mêmes lesbiennes que ça gêne tant qu’elles préfèrent encore voir des femmes en drag dans les hommes très féminins du yaoi pour assouvir leurs propres fantasmes plutôt que lire des histoires lesbiennes de yuri conçues pour que des hommes se masturbent dessus donc bon voilà que des mecs qui aiment les hommes et ne supportent pas le yaoi pour trop offrir de matériel de masturbation sur des hommes gays aux femmes cis…reprochent aux femmes lesbiennes de soutenir le yaoi plus que le yuri parce que…pour la même raison qu’eux le yaoi les gênent et ils préfèrent le yuri en fait…du coup c’est quand même pas mal hypocrite. Surtout que quand on cherche des conséquences négatives concrètes des fantasmes d’hommes cis hét sur de la pornographie lesbienne on en trouve des études entières consacrées à leurs effets délétères, quand on cherche la même concernant les fantasmes des femmes sur l’homosexualité masculine hors des anecdotes personnelles souvent assez légères genre des mecs se plaignant d’avoir fait l’objet de fantasme ouvertement dits d’une fangirl un peu beauf en passant ce qui peut être compris et entendu comme les gênant légitimement…on trouve quasi rien en fait, taux de personnes qui s’en sont tués aucune qui en ont eu des troubles psys aucune, qui s’est senti violée aucune, au pire des cas de harcèlement…c’est pas à minimiser c’est un problème en soi que les fans de yaoi tente de régler en calmant les plus à l’ouest du besoin de consentement de leur communauté de leur mieux le prenant au sérieux mais face aux tonnes de conséquences négatives du porno lesbien pour mec avérées sur la santé mentale et sexuelle des lesbiennes et la misogynie globale en général…ça montre un deux poids deux mesures super hypocrites que ces mecs se sentent si offusqués par le yaoi et n’aient pas un mot contre le porno lesbien si là est la vraie source de leur offense ce dont on peut douter du coup assez légitimement pour la plupart d’entre eux (surtout que la majorité des anti yaoi sont des mecs cis hétéros suivis par quelques mecs cis gays et bis voir trans qui pour la plupart n’ont pas d’intérêt pour les mangas n’ont jamais lu de yaoi de leur vie et ne font que répéter des poncifs et des on dit sur un truc dont ils ignorent absolument tout)…ce qui semble les gêner plus est en fait être les objets des fantasmes sexuels de femmes…de la même façon que ces dernières sont celles de bien des hommes (inclus des gays) depuis des millénaires ce dont ils n’ont de cesse de minimiser les aspects déshumanisant et banaliser l’état de fait…pour crier au secours quand ils en subissent pas la moitié paye l’hypocrisie et oui ça arrive plus sur les mecs gays qui eux aussi subissent hélas une déshumanisation en étant sans cesse ramenés exclusivement à leur sexualité comme les femmes mais techniquement les shojo et autres romances hétéros pour femmes sont remplis de mecs hétéros montrant leurs beaux corps sexualisés pour rien pour plaire au public féminin aussi en moindre mesure et là personne ne gueule donc est ce que ça traduit pas une gêne de certains vis à vis de leur propre sexualité qu’ils ont appris à trouver repoussante car la société leur a inculqué de trouver écœurant que des femmes la trouvent excitante et désirable? Pour certains c’est sur même.

Après oui la sexualisation des hommes pour le regard féminin en fiction ça existe mais c’est trois fois moins répandu que l’inverse et du coup c’est vrai que mettre plus d’hommes hétéros en position d’objets de fantasme sexuels pour les nanas ça ferait pas de mal non plus dans les histoires. Eux mêmes semblent ok pour d’ailleurs…les lectrices aussi…mais dès qu’on tente un gros courant puritain extérieur gueule à la féminisation de la société et à la dévirilisation de l’homme moderne occidental par l’influence orientale signant la fin de notre civilisation ajoutant le racisme aux problèmes déjà abordés dans la réception ici du yaoi et des évolutions du regard des femmes sur les hommes que son influence entraine et sincèrement préférer faire des alliances avec ce genre de types qui ont ces discours là qu’avec des femmes fans de yaoi pour la plupart bies elles mêmes de base en dit long sur à quel point beaucoup d’homos occidentaux sont conservateurs et virilistes.

Après oui c’est vrai la plupart des fans de yaoi sont pas impliqués dans les luttes LGBT certaines sont même stupides et hostiles à ces mouvements ne s’y intéressants que pour rendre leur fic plus réalistes et oui ces personnes sont homophobes et des abruties mais en fait la plupart des fangirls de yaoi y sont juste désintéressées car pour elles le yaoi est un loisir fun pas un positionnement politique et elles sont relativement dépolitisées…et franchement même les plus connes ont bien droit à un loisir fictif…si on commence à censurer c’est autrement plus dangereux que l’existence de connasses qui se masturbent sur des beaux gays fictifs tout en tenant des propos homophobes sur les gays en vrai tant qu’elles vont pas jusqu’aux actions politiques genre manif pour tous (oui c’est rare mais des fans de yaoi capable de ça y en a beaucoup d’humains sont hélas pas à un paradoxe près )…ce qui indique généralement une éducation plus large amplement déshumanisante des homos en laquelle lire du yaoi aura probablement monté une ouverture d’esprit de base quasi inexistante là dessus plutôt qu’aggraver la chose et n’est certainement pas le premier responsable…sans blague…mais il y a quand même faut pas déconner parmi les gens qui aiment le yaoi dans leur minorité qui est politisée nettement plus de gens que ça a amené à s’intéresser aux luttes LGBT plus et à les soutenir que ces personnes en soient concernées ou pas elles mêmes que l’inverse…là grosse majorité des fans de yaoi sont quand même progressistes très à gauche et branchées féminisme intersectionnel et pro LGBT quand elles ont des positionnements militants sur ça et ça parait pas déconnant vu leurs loisirs car le yaoi n’est pas en soi de l’activisme LGBT certainement pas mais il a crée historiquement au Japon et y demeure un espace de liberté pour les personnes avec ces identités là par rapport au reste de la société japonaise où ils peuvent souffler un peu dans un pays encore très conservateur et peu ouvert à leurs orientations et identités. Et en occident très vite les espaces liés au yaoi sont devenus des espaces de socialisation qui tendaient et tendent toujours à amener les gens qui y participent vers plus d’ouverture à ces sujets là en une certaine mesure qu’avant qu’ils y entrent. C’est loin d’être parfait mais c’est précieux. Et les conservateurs le savent en particulier que c’est un refuge pour les mecs trans et non binaires assignés femmes à la naissance pré transition d’où que l’offensive transphobe en ce moment tente aussi de populariser tout ces discours anti yaoi ne prenant pas sa cible au hasard. Après que sans être homophobe la plupart des fans de yaoi se foutent un peu du militantisme LGBT même quand concernés…c’est ni bien ni mal juste une preuve de la dépolitisation des jeunes dans notre société parmi tant d’autres et c’est pas un argument pour leur prohiber un plaisir innocent.

Vous me direz on a beaucoup parlé des fans de yaoi hétéro jusqu’ici surtout les femmes cis hétéros qui aiment le yaoi et en effet c’est bien leur droit c’est que de la fiction elles font bien ce qu’elles veulent mais et les personnes LGBT qui aiment le yaoi pourquoi on en parle jamais et les invisibilisent quand ils prennent la défense de leur passe temps favori? Et bien je me suis beaucoup posée la question j’ai trouvé leur réponse en fouillant c’est simple : les anti yaoi pour maintenir leur discours accusent les fans de yaoi non binaires et mecs trans d’en vrai être des fujoshi donc des femmes donc c’est méga transphobe pour leur imposer le discours anti fujoshi basique en les mégenrant comme femmes, de même les lesbiennes et bi aimant le yaoi plus ou exclusivement face aux romances et pornos hétéros et yuri se font accuser d’être des fausses femmes qui aiment les femmes de n’aimer que les hommes et fétichiser les gays et rebelotte les mêmes conneries, les hommes gays et bis et femmes trans aimant le yaoi et le revendiquant les mêmes leurs sortent c’est encore mieux qu’ils sont trop efféminés pour compter comme ayant un avis de vrais gays et pensent comme des femmes hétéros donc seraient à mettre dans le même sac que ces dernières pour avoir avec elles des fantasmes en commun réprouvés par les gays et bis virilistes anti fujoshi comme ça c’est magique ça supprime tout les contradicteurs (inclus les fans de yaoi mec cis hét qui sont catégorisés comme des gay efféminés qui l’assument pas par ces abrutis), donc c’est magique quelque soit sont identité de genre et son orientation sexuelle toute personne qui ne partage pas l’avis des anti fujoshi et des anti yaoi est de base une femme cis qui aime le yaoi ou son équivalent dans leur tête dont ils ont fait une caricature en fangirl obsédée des gays sans jamais leur demander la vraie raison pour laquelle elles aiment le yaoi ça évite de se remettre en question c’est beaucoup plus pratique.

Car oui il est vrai les femmes cishét qui aiment le yaoi souvent aiment voir deux beaux mecs mignons se sauter dessus pour câlins, bisous et sexe torride c’est un fait mais en fiction ça ne fait aucun mal et non et oui c’est un fantasme et une expression du désir sexuel féminin parmi d’autres qui s’expriment de façon souvent obsessionnelle car il est beaucoup réprimé et frustré et ce qu’elles aiment surtout du yaoi est que c’est un espace qui leur permet de librement l’exprimer…un des seuls…et faut voir comme les patriarches se battent pour tenter de leur enlever. Sans aller jusqu’à parler d’un féminisme conscient le yaoi est pour les femmes un espace d’émancipation auquel oui même cis hét elles ont besoin et droit dans la société qui demeure taillée contre tout ce qui n’est pas un mâle cis hét classiquement viril donc aussi contre elles. C’est pour cela aussi que les femmes qui demeurent majoritaires dans le public du yaoi et y accueillent des hommes quelque soit leur orientation sexuelle volontiers (qui parfois ont peur de s’outer dans ces espaces par peur de finir sexualisés et fantasmés contre leur gré si ils y admettent être bis ou gays eux mêmes donc y prennent des pseudos féminins et s’y font passer pour des filles pour l’éviter ce qui est compréhensible au vu des réactions de certaines mais triste ils devraient y être acceptés et respectés comme les autres fans de yaoi de mon point de vue clairement là dessus la communauté des fans de yaoi je dis pas y a des progrès à faire loin de moi l’idée de le nier je trouve juste le portrait fait par les gens haineux envers le yaoi et ses fans complètement abusé dans le point où il est extrême ces derniers temps dans son rejet total de tout ce qui y touche et surtout des gens qui aiment ça qui qu’ils soient) tiennent moi incluse à ce qu’il demeure un espace de façon dominante de sociabilité entre femmes par et pour des femmes entre elles en priorité car un des aspect du yaoi précieux aux yeux de ses fangirls est qu’il est un des rares espaces leur étant cher de culture féminine, mieux de culture sexuelle féminine, une contre culture sexuelle féminine même demeurant par nature liée aux thèmes subversifs en eux mêmes du désir sexuel féminin et de l’homosexualité masculine. Du coup le yaoi dérange tout ceux que l’un ou l’autre dérange d’où toute la haine qu’il reçoit injustement. Pourtant il a un grand potentiel. Il est certain qu’il fera jamais la révolution à lui tout seul mais sur bien des aspects liés aux réflexions sur le genre et au féminisme le yaoi demeure un espace subversif. Et si il est aussi détesté par le tournant réactionnaire actuel c’est surtout pour ça pas pour défendre les gays. Alors appréciez le yaoi ou pas autant que vous voudrez mais arrêtez de dire des conneries dessus qui ne font qu’alimenter l’extrême droite cimer please.

Réponse à une question qu’on m’a envoyé : Peut on aimer être en train de devenir le soumis BDSM d’un homme en étant hétéro?

Alors…comment dire les hommes soumis BDSM sont rares et relativement discrets et on souvent déjà du mal à s’assumer en tant que tels même dans un cadre de sexualité hétéro d’autant que les femmes qui font du femdom et aiment ça hors d’une pratique où faut payer pour ne sont pas si communes et pour la plupart comme moi ont déjà leur soumis et le cœur pris. Du coup effectivement vu que c’est une pratique nettement beaucoup plus populaire en milieu gay que dans la sexualité hétéro c’est une réalité il existe des hétéros soumis en manque de BDSM qui vont se diriger vers des rencontres avec d’autres hommes pour combler le manque de BDSM « par défaut » ça existe, ça arrive…après si tu aimes vraiment ça uniquement pour le besoin de BDSM qui après tout est très connecté avec les envies sexuelles mais pas 100% raccord avec par exemple le BDSM entre asexuels ça existe…et ça peut plaire alors oui je pense que si c’est uniquement ce désir d’être dominé que tu assouvis auprès d’un homme tu peux techniquement le faire en restant hétéro.

Après comme j’entends beaucoup de mecs qui ont du plaisir avec d’autres hommes aussi au niveau sexuel dans un cadre bdsm et ceux à plusieurs reprises chez qui c’est un besoin et une envie irrépressible de recommencer tant ça les excitent…mais qui disent « je suis pas gay, je suis hétéro la preuve j’aime toujours les meufs et je veux les baiser encore »…ou d’autres témoignages de ce genre je me dis ah oui tout le monde est pas encore au courant manifestement malgré ses nombreuses mises en lumière récente mais vous vous définissez comme ça vous va les gars juste au cas où ce serait le mot que certains d’entre vous chercheraient y a pas que des hétéros et des gays : la bisexualité ça existe et la bisexualité c’est pas réservé aux femmes, les hommes bisexuels ça existe aussi et si ça se passe comme ça les chances que vous en soyez sont assez fortes.

En vrai même pas mal d’études de sociologie assurent que la plupart des gens ont des tendances bis latentes que la société répriment chez nous mais qui s’exprimaient pleinement dans d’autres sociétés et civilisations du passé et le font toujours librement ailleurs chez d’autres peuplent que les interdits moraux occidentaux sur les pratiques homosexuelles et donc ce que nous appellerions la bisexualité n’ont pas atteint où elle est donc commune. Et la norme. Ici en revanche beaucoup de gens taisent et répriment leurs tendances bies car ils craignent les réactions hétéronormatives de leurs familles et amis surtout des amis sur lesquels ils crushent préférant se mentir à eux mêmes qu’ils ressentent que de l’amitié plutôt que les perdre en admettant leurs vrais sentiments quand ils tiennent à eux. D’autres gays font semblant d’être bis par facilité pour pas décevoir leurs familles.

Les bis sont aussi rejetés par une par de la communauté gay et forcés à « faire un choix » entre faire semblant d’être gays, faire semblant d’être hétéros ou assumer la bisexualité au risque de l’incompréhension d’autrui, voir pour certains le polyamour même si beaucoup de bis n’en sont pas intéressés non plus contrairement au cliché qui confond bisexualité et polyamour souvent. De plus l’ouverture à tout ces sujets sans jugement trop négatif des gens auxquels on tient est généralement variable et pas formidable chez la grosse majorité ne rendant pas les choses super simples dans ces cas là. De plus parfois les gens même quand ils sont vraiment hétéros ont une ou quelques personnes qu’ils aiment vraiment très fort oui même les hommes entre eux quand il y a de l’affection vive entre deux individus quels que soient les orientations sexuelles de chacun ça peut se traduire par vouloir exprimer les forts sentiments de façon sincère même quand c’est plus de l’amitié que de l’amour c’est possible de trouver quelqu’un très beau ou attirant voir de fantasmer un peu dessus de façon naturelle sans pour autant réellement désirer plus que de l’amitié de cette personne. Marche aussi avec les sex friends ou partenaires de BDSM avec ou sans aspect sexuel qui plaisent sans qu’on soit forcément à éprouver des sentiments amoureux.

Au final les frontières d’orientation sexuelle que mettent dans la tête des gens des barrières comme « homo », « hétéro » et « vanille », « BDSM », « amour », « amitié », « monogamie », « polyamour » et j’en passe ne sont que des mots bien insuffisant pour exprimer toutes les nuances des ressentis des gens et si on ne sait pas trop définir où l’on en est au fond c’est pas dramatique l’important à savoir n’est pas si t’es hétéro ou autre chose mais si te soumettre à un autre homme te plait ou pas et vu que ça te plait…et tu le sais…le reste pas d’angoisse et de honte à avoir tu es toi même et aimes ce que vous faites ensemble dans tout les cas. Quoi qu’il se passe ces questions semblent surtout lier à la peur de s’accepter donc les gars : tout va bien ça va bien se passer quelque soit votre cas vous ne faites rien de mal pas de raison de culpabiliser de vos envies voilà tout à mon avis.

Le diable des romantiques.

Vaste sujet. Aux XVIIème et XVIIIème siècles les représentations du Diable changent fort peu. Il prend l’allure d’une personne par influence de la littérature où la psychologie des personnages se fait plus travaillée notamment la sienne en particulier sous l’influence du Paradis Perdu de John Milton qui va jusqu’à modifier son interprétation théologique conventionnelle tant l’impact du personnage de Satan comme Milton le recrée est fort jusqu’à nos jours. Depuis dans l’immense majorité de ses représentations, le Diable est Satan qui est un individu. Un ange déchu vaincu par les armées divines condamné par Dieu à vivre aux enfers en punition de sa rébellion enfers où vont donc sous son règne ceux qu’il mène à lui autres anges déchus et humains qu’il damne par le biais des péchés. Jusqu’ici allégorie des tentations de l’homme le Diable se fait dès lors plus humain lui même…porteur de ses propres décisions et homme d’action, bourlingueur, aventurier d’esprit et fort de ses propres motivations. C’est alors neuf. On est en 1667. John Milton était pieux chrétien et n’avait aucune envie de devenir un précurseur du satanisme mais le fait est que son personnage de Satan a crée une sympathie pour le Diable alors inédite dans les masses populaires ce qui est accidentel on ne peut en douter de la part d’un tel auteur mais est bel et bien fait. Cela dit le Diable de Milton n’est pas un personnage présenté comme positif mais comme digne de pitié et de rédemption et dont le geste ne tient pas du mal pur mais d’une motivation humainement fort compréhensible bien qu’orgueilleuse en un certain sens : plutôt régner en Enfer que servir au Paradis comme le dit sa phrase la plus célèbre de cette œuvre. Et en effet relue au XIXème siècle par les romantiques émerge un nouveau courant de la littérature : le satanisme littéraire. Alors que les romantiques français de Baudelaire à Hugo y sont pour beaucoup curieusement boudé et peu analysé dans les études de lettres en France parce que tenues majoritairement par des bourges chrétiens que ce constat dérange et perturbe donc qui préfère l’ignorer ce satanisme plus culturel et littéraire que tenant d’une croyance en est amplement la forme la plus intéressante à mon sens. Satan y devient une figure consolatrice face à un Dieu cause de souffrance, une inversion qui vient aux romantiques d’un constat simple : les institutions comme l’Eglise censées représenter le nom de Dieu et son autorité sur Terre soutiennent les riches, le fort, l’oppresseur, du coup son adversaire Satan qui l’en accuse et porte la révolte des/au nom des pauvres, des faibles et des oppressés est perçu comme légitime en ce geste et plus digne de louanges. Il faut bien voir que ça précède historiquement la création de courants politiques de gauche comme le socialisme et le communisme plus proches de pensées matérialistes percevant la religion comme un opium du peuple mais c’est aussi un courant de pensée sans lequel ceux ci n’auraient probablement historiquement jamais pu émerger selon les historiens qui leur précède en quelque sorte (ce dont les cathos de droite fantastiques religieux et extrémistes politiquement genre vote FN ont très conscience d’où qu’ils caricaturent ces courants politiques comme vils et diaboliques et les perçoivent comme devant être combattus de ce fait). Satan dans ces courants et époques là prend une figure positive pour la première fois sous son surnom qui émerge alors de Grand Consolateur. Il est aussi associé aux mélancoliques depuis le XVIème siècle et c’est toujours le cas au XIXème d’où que beaucoup de textes de l’époque qui évoquent sa figure ont une connotation mélancolique fort triste à la lecture pour les plus beaux d’entre eux. Parfois il est aussi alors appelé Lucifer en effet surtout du fait que le Porteur de Lumière par héritage du mythe prométhéen est perçu de façon très proche de Prométhée comme dépeint par Eschyle dans le Prométhée enchainé une tragédie grecque reprenant l’histoire de comment Zeus a condamné Prométhée pour avoir volé le feu aux dieux pour le donner aux hommes feu ici symbole de connaissance savoir issu pour le coup d’un savoir faire technique de la main, (parce que visiblement pour Satan/Lucifer autant que pour Prométhée au point de vue philosophique l’homme se doit d’être un Homo Faber c’est à dire de contrôler son destin et son environnement par l’usage d’outils, Bergson en a dit de même c’est aujourd’hui perçu comme une réalité au point de vue de la philosophie des sciences en fait à vrai dire) pour qu’ils soient pas démunis dans la nature ayant rien d’autre pour se défendre face aux animaux féroces mieux armés et plus rapides que l’homme nu sans défense des origines selon le mythe grec à se faire en punition enchainé et bouffé le foie par un aigle tout les jours pour l’éternité le sien repoussant vu qu’il est immortel. De fait dans la pièce d’Eschyle clairement Zeus est un connard et Prométhée une figure humaniste digne de compassion torturé par un tyran divin injuste pour avoir voulu donner aux hommes la liberté. Bien sur au XIXème siècle une relecture de la pièce pour y créer un message révolutionnaire qu’elle n’avait pas au départ en émerge.

Si quelqu’un se demande c’est comme ça que moins sous le nom de diable qui lui est plus rarement donner mais parfois sous celui de Satan et souvent sous celui de Lucifer cette figure s’est mise à incarner une certaine idée de la liberté et du libre arbitre assez gnostique au sens où celle ci dans cette conception du monde satanique/luciférienne se fonde et s’élabore avant tout par le biais de la connaissance. Cela dit au XIXème siècle pour ces romantiques ce personnage n’est pas vraiment vu comme réel ceux ci étant plutôt des réalistes peu enclins à la superstition religieuse par esprit de rationalisme propre à l’époque mais comme un mythe à force symbolique et politique agissante positive sur le monde y permettant les transformations qu’ils comptaient y voir advenir. De fait le satanisme et le luciférisme théistes suivant cette tradition là n’ont historiquement émergé que dans les années 1980. Clairement par contre en droite ligne de l’héritage de l’idée du personnage qui s’est élaboré au XIXème siècle romantique. En ce sens il est assez triste de constater le nombre de dérives en étant inspirés qui tiennent de tendances sectaires très aliénantes pour leurs adeptes qui sont malheureusement un indéniable constat de réalité au vu de ce que sur le fond cette réhabilitation romantique et socialiste de Satan/Lucifer au XIXème siècle comme figure dans une renaissance alors de la philosophie mystique autour de ce personnage de révolution, de rébellion et de liberté est en quelque sorte la préhistoire des théologies de la libération. Donc tout le contraire d’une secte…une recherche d’émancipation libertaire, une entreprise radicale de désaliénation de l’âme.

Le bestiaire du Diable :

Le Diable au Moyen Age est surtout vu comme l’antique serpent ou dragon dont parle la Bible mais progressivement bien d’autres images de lui se sont mêlés à diverses époques majoritairement au XVIème siècle pendant la chasse aux sorcières qui a fixé dans les esprits l’idée que le diable avait une affinité forte à toutes sortes d’animaux notamment les vipères, le hibou, la chouette, les chat-huant, les chiens noirs, les chats noirs, le bouc (par récupération dans ce dernier cas d’un imaginaire païen lié à Pan, Dionysos et aux satyres) bah oui le paganisme vénérait la nature donc pour en purger les résistances et permanences historiques dans les festivités populaire la religion chrétienne se faisant alors très rigoureuse dans une ambiance option guerre de religions, chasse aux hérétiques, génocide antisémite et chasse aux sorcières et sorciers la religion monothéiste se fait rigoriste et extrêmement fanatique dans sa chasse à la nature et à l’animalité en et en dehors de l’homme et donc à la femme perçue comme plus animalisée et plus diabolique pour sa sexualité vue de façon misogyne d’autant plus que le tabou des règles demeure le sang et la couleur rouge étant alors associés au diable et le serpent/dragon étant un vieux symbole paien de la connaissance, l’initiation ésotérique et de reconquête d’énergie spirituelle magique chtonienne terrestre et matérielle d’origine sexuelle dite féminine relativement similaire à la montée de kundalini cherchée dans l’hindouisme dans le kundalini yoga. De la même façon si les rapaces nocturnes furent tant associés au diable c’est car ils sont à l’origine des symboles zoomorphes de Lilith. Ainsi que leurs cris jugés lugubres. Pour le bouc et le cheval surtout de couleur noir c’est car il était bien sur que boucs et chevaux étaient des animaux de sacrifice dans les cultes du paganisme antique et les dieux de l’antiquité étaient alors honnis pour être jugés des faux dieux et vrais démons donc ces cultes étaient perçus comme diaboliques. Noirs ils étaient associés de plus aux anciens cultes d’Hadès, Perséphone et Hécate dont le souvenir était fort diabolisé qui car dieux chtoniens recevaient leurs sacrifices de couleur noire liée à la Terre et avec des symboles inversés car droit ça monte au ciel vers les divinités ouraniennes de l’Olympe vers le bas ça descend dans le royaume d’Hadès était la logique derrière oubliée entre temps par amalgame entre les enfers grecs et l’Enfer du Diable du monothéisme. Et aussi car l’ombre, la nuit et l’obscurité font peur et sont associés au diable et aux sorcières alors. C’est loin d’être exhaustif le diable est associé à une vraie ménagerie voir à un peu tout les animaux pour les cas où la nature fut le plus diabolisée en conséquence de quoi faire tout le bestiaire du diable remplirait un livre entier que je vais m’abstenir d’écrire où on en trouve bien d’autres comme le renard rusé si vous voulez creusez plus loin allez les lire.

Les représentations du Diable au 16ème siècle.

On a vu comment le Diable était perçu dans l’Antiquité et au Moyen Age déjà un peu en détail mais ce qui interroge c’est comment et quand il est passé de cette image qui ne faisait peur qu’aux clercs et rire les paysans à ce personnage devenu bien plus source d’angoisse populaire au XVIème siècle : en cause le conflit entre religieux catholiques et protestants qui alors marque l’Europe de grandes peurs métaphysiques qui dans l’imaginaire populaire se font alors incarner par le Diable. Néanmoins déjà les gens sont accusés d’adorer le Diable tant ils en ont peur, aiment à en avoir peur et en éprouvent une fascination qui est jusqu’alors inédite celui ci faisant dans les siècles précédents nettement moins parler de lui et nettement moins éprouver de crainte et de fascination par les gens pour qui il est en fait jusque là un élément important mais bien moins mis en avant des croyances monothéistes dominantes alors que la question du péché qui surtout à l’ère médiévale en particulier le péché d’orgueil était source de toutes les préoccupations et tout les ridicules et ce que ce diable incarnait aux yeux de la population le tournant à la dérision pour l’exorciser en de nombreuses comédies destinées aux classes populaires alors. Les choses prennent cependant un tournant nettement plus sombre au XVIème siècle où les contrevenants à la religion dominante sont traqués et par le biais de prétendre chasser le diable d’eux les Européens chassent comme sous influence diabolique et tuent sur ce prétexte massivement les protestants en pays catholique, les catholiques dans les pays protestants, les juifs et autres « hérétiques » et les sorcières et sorciers ou supposés tels ces conneries ayant fait trois millions de mort au total toutes prises ensemble dans les dernières estimations d’historiens spécialistes de ces sujets.

En cause en partie l’imprimerie qui diffuse les conneries et les peurs paniques collectives à ampleur inédite alors…en effet les livres incitant à chasser les sorcières sont parmi les premiers best sellers de l’histoire numéro 1 des ventes des décennies durant à l’époque, très populaires à ce moment là surtout auprès de la petite bourgeoisie mais aussi imprégnant les masses populaires d’idées similaires par ce pouvoir de diffusion. Aussi le pouvoir de l’image imprimée de la gravure diffuse des illustrations en plus grand nombre du diable qui lui font prendre figure inspirée des monstres antiques, du serpent de la Bible et du dieu romain Saturne.

Au départ sur le fond le diable demeure avant tout perçu comme l’allégorie populaire d’une justice terrible et une incarnation des 7 péchés capitaux, l’orgueil principalement mais aussi tout les autres à partir du XVIème siècle de façon plus prononcée qu’à l’ère médiévale où c’était bien plus à l’orgueil qu’il était surtout associé. Ironiquement les plus grands propagateurs du Diable furent alors bien sur les religieux chrétiens les plus fanatiques qui l’associaient à la sexualité et aux femmes pour les parer de tout les vices et servir une misogynie qui a conduit au massacre des sorcières que l’on sait. Des définitions dont on est pas vraiment sorti complètement dans l’imaginaire collectif qui peine à les remplacer par des visions plus positives des sorcières même si c’est assez paradoxal car en figure imaginaire la sorcière positive aujourd’hui c’est très mainstream mais dès que quelqu’un se met à aborder la magie avec l’idée que ça peut avoir du sens d’en faire même sans y croire plus que dans une démarche y voyant des symboles psychologiques là d’un coup ça franchit une limite qui demeure hors des capacités de la pensée des bourgeois et de la masse en terme d’acceptabilité et demeure marginal et mal perçu. Qui prétend en faire est aujourd’hui considéré le plus souvent comme un imposteur sur la base de l’idée que la magie n’existe pas amplement répandue en la société actuelle mais qui tout comme l’existence de la magie est improuvé et probablement improuvable de ce côté ne pouvant probablement exister que des croyances.

Quoi qu’il en soit les gens qui se revendiquent faire de la magie ou de la sorcellerie existent indéniablement. Je ne parle pas ici de prestidigitation mais de pratiques occultes, ça amuse et intrigue quand on parle d’un folklore populaire ancien muséifié mais sa pratique actuelle hors du cadre de la pure fiction de fantasy (et encore ce genre narratif demeure marginalisé en raison de ce qu’il est accusé d’être une diversion pour fuir la réalité par des illusions)…est mal acceptée et perçue comme illusion et tromperie de charlatans qui font croire leurs sales tours à un monde de naïfs stupides superstitieux et crédules (en gros) comme si y croire sans être con était inenvisageable. Pourtant l’existence d’une tradition ésotérique existant dans tout les milieux sociaux et culturels, jusqu’aux plus savants partageants des croyances en la magie et la sureprésentation des gens aux qi supérieur à 130 parmi les gens qui croient en la magie et affirment en faire sont des faits avérés (quoi que ça vaille de considérer l’intelligence comme existant et l’établir selon cette mesure puisque tel est le consensus général pour en faire un indicateur allons y ici) ceux ci ne résistent pas dans les représentations collectives à ce discours des Lumières contre l’obscurantisme qui a durablement dépeint cette image de il faut être abruti pour se piquer de magie et la prendre au sérieux dans ses croyances dans la société française. De la même façon remarque d’ailleurs qu’on associe la fantasy a un genre de pur divertissement décérébré dans les poncifs communs contre ce genre narratif d’ailleurs qu’on imagine au mieux plaisant mais certainement pas avoir quoi que ce soit d’instructif et intéressant à dire, de message à porter, de valeurs qui y seraient propres bref magie et fantasy sont dédaignés pour sembler à la bourgeoisie culturelle française et à la masse qui en suit l’idéologie dominante pour passer pour des loisirs de masses crétinisant en clair faisant partie d’une société du spectacle jugée aliénante et réprouvés pour cela.

Cependant cette peur de la magie étant bien plus ancienne et puissante en ses racines on peut s’interroger pourquoi? Et il en ressort la conclusion suivante magie et fantasy font surtout peur parce qu’elles sont incontrôlables, des espaces d’imaginaire et de créativité en roue libre. De ce fait détestés des religieux et des anti religions tout à la fois en ce qu’elle est anti dogmatique non au sens où l’on n’y développerait aucune croyance arbitraire mais où ça a un côté libertaire aucune doctrine n’y étant établie par une institution. Bon sauf si on considère certes la culture et son adversaire dans la contre culture comme des institutions implicites qui imposent des dogmes par un fonctionnement mémétique qui propage des idées dans des groupes sociaux donnés certes là le fait que l’univers respectivement des fans de fantasy et des gens qui croient à la magie et se revendiquent d’en faire disons « occultistes » pour faire simple qui ont des points communs et de convergence mais sont différents et ne se recoupent que partiellement…bien que beaucoup de gens sont des deux à la fois, indéniablement ont chacun leurs trucs culturels souvent retrouvés établissement une sociabilité particulière autour par exemple pour les occultistes mages les grimoires, pentagrammes et outils divinatoires, pour les amateurs de fantasy elfes, dragons, nains (et magie comme motif littéraire très souvent)…qu’on peut voir comme des mèmes partagés par ces contre cultures respectivement à juste titre, d’ailleurs comme autrefois du temps de la chasse aux sorcières qui se prend trop à fond dans un gens de fantasy comme Donjon et Dragon (années 80), ou WOW (années 2000)…faisait encore récemment objet de paniques morales généralisées sur l’effet de se passionner pour la magie et la fantasy sur la santé mentale de qui ça intéresse « trop » et ces réactions collectives ont une histoire directement retraçable à la médicalisation et psychiatrisation de la magie et de la sorcellerie qui trouve ses racines dans ses tentatives d’expliquer au XVIème siècle par des docteurs rationalistes la possession diabolique des supposées sorcières par une pathologie physique comme l’épilepsie ou psychologique qu’elles auraient on le supposait eu. Les candidats favoris aujourd’hui pour l’expliquer étant les troubles psychotiques mais c’est assez récent…alors on préférait assurer que ça relevait de l’hystérie (qui sera psychologisée bien plus tard alors vue comme organique) le plus souvent bien que l’explication par une folie décrite de façon que des siècles plus tard on appellerait psychose existait déjà alors.

Et déjà avec un côté politique fort prononcé dans les accusations…par exemple pour les protestants alors il ne fait pas l’ombre d’un doute que le Pape des catholiques est l’envoyé de Satan sur Terre. De ce fait donc à leurs yeux alors les catholiques sont tous des satanistes sans exception ce qui peut expliquer qu’ils ont semblé en voir à l’époque à ce point partout où ils mettaient les yeux surtout vers les pays voisins étrangers la peur de l’inconnu, de l’étranger, la xénophobie motivant beaucoup ces gestes de haine.

Le diable dès lors devient associé à toute une faune et une flore qu’on dit être de mèche avec lui qu’il s’agissent d’animaux ordinaires ou fantastiques au premier chef les dragons et les serpents mais aussi tout un tas d’autres trucs comme les chiens noirs et j’en passe beaucoup ces trois là étant en fait alors des plus communes. En effet aussi les couleurs du diable au rang desquelles le rouge du feu et du sang et le noir du mystère sont associés à lui de façon très ancienne déjà présente alors depuis des siècles donc tout animal arborant un pelage noir passait vite pour un suppôt de Satan. De longue date le diable est aussi perçu comme un grand voyageur qui attendrait les gens à chaque carrefour ce qu’une analyse historique révèle de façon peu surprenante avoir eu pour origine psychologique l’expression par ces superstitions de la peur des gens alors pour le danger que représentait à leurs yeux les voyages.

Cependant si la plupart des formes qu’il prend alors trahisse la peur de la mort des gens surtout pendant la Peste Noire et sont plutôt hideuses et monstrueuses ou grotesques dans quelques comédies héritées de l’ère médiévale pour le conjurer le Diable alors est encore le plus souvent représenté comme laid et sans qualités incarnant le Mal et tout ce qui est jugé pourri dans le monde. Il est cependant vu comme beau, désirable et fascinant, tentateur, séducteur et bien sur luxurieux aussi déjà alors mais ces représentations là du Diable sont au XVIème siècle encore bien rare de même celles où il incarne un vrai personnage à la psychologie établie émergent dans la littérature du XVIIème siècle à ce moment là il est l’incarnation et l’allégorie de toutes sortes de choses plus une image qu’une personne à proprement parler dans ses représentations encore.

Une bonne part de l’imaginaire diabolique qui a suivi c’est inventé cependant pendant la torture des sorcières par les chasseurs de sorcières qui les questionnant virent émerger bien des récits sous torture qu’on sait être souvent du n’importe quoi délirant du fait des conditions traumatisantes où ils sont contraints d’être faits…par exemple l’association du diable au chat noir à sa première occurrence historique en de telles circonstances. Il en est de même de la majorité de l’imaginaire corrélé au Sabbat des Sorcières.

Forcément à force d’aligner les animaux et les plantes censés lui être liés et être aimés de lui au point que le Diable dans ses réécritures contemporaines obtient une image verte d’écolo radical avant l’heure qui de mon point de vue lui sied fort bien de ce fait, les chrétiens de l’époque en viennent à diaboliser toute la nature et le monde matériel dont il font alors de Satan le Prince plus que jamais s’affirme alors une religiosité plus rigoriste que par le passé qui voit en toute préoccupation pour le monde bas du quotidien au lieu de s’élever à la religiosité de pur esprit du sacré divin entendu par le christianisme au dessus de tout ça en adorant Dieu sans arrêt…de façon de plus en plus disciplinée et contraignante (et franchement fanatique il faut bien le dire à un moment donné)…ils en viennent à des extrêmes où l’amour de la nature ou des plaisirs (la musique étant prohibée par les monothéistes fanatiques d’alors de façon commune comme par trop plaisante et invitant le diable par des danses jugées obscènes comme des rondes collectives pour fêter des trucs jugées trop sexy car mixtes et paganisantes dans leurs racines historiques pour ne pas relever de tentation diabolique par les religieux d’alors)….sont tous prohibés car perçus comme diaboliques dans leurs inspirations et perdant les gens vers les péchés. Surtout la luxure. Et cette façon de voir les choses l’air de rien on en demeure très imprégnés encore aujourd’hui sans s’en rendre compte dans les mentalités collectives et c’est une des causes profondes du désastre écologique en cours rarement remarqué que cette peur du diable issue de l’ignorance et donc à combattre car c’est une ignorance dangereuse qui est nocive à beaucoup bien plus qu’un personnage issu de l’imaginaire collectif n’en fera jamais. De façon réelle mais toutefois à moindre échelle ça nuit aussi à la liberté de croyance vu que tout les gens qui croient en la magie sont quand même honnis quoi qu’on en dise quand on creuse derrière de même que ceux qui l’apprécient en pure fiction par les bourgeois et par la majorité qui suit leur opinion dominante héritée de cette mentalité de haine du diable que la bourgeoisie française a hérité de ses ancêtres du XVIème siècle et dont elle est loin d’avoir purgé aujourd’hui en elle toutes les traces qui continue de détester et marginaliser comme des déviants sociaux qui s’intéresse beaucoup à la magie fictive ou d’autant plus comme croyance et pratique par association d’idée entre magie, mal, sorcellerie et diable…une peur ou s’inscrit toujours celle des étrangers et des minorités marginalisées par ailleurs suffit de voir l’effet sur beaucoup de ces bourgeois n’y connaissant rien en terme de peur de la simple évocation du mot vaudou par exemple pour le constater. Si on est pas attentif on pense que ce ne sont que les fondamentalistes religieux monothéistes extrémistes qui pensent ainsi mais dès qu’on gratte un peu on retrouve ce genre de réflexe de pensée aujourd’hui par rapport à tout ça encore chez la majorité des français monothéistes et même non croyants. C’est dire la puissance de ce qu’a porté comme peur transmise de façon intergénérationnelle depuis 4 siècles la force d’un tel imaginaire.

Source pour aller plus loin en ce détail : https://www.enssib.fr/bibliotheque-numerique/documents/67087-la-representation-iconographique-du-diable-a-l-epoque-moderne-en-europe.pdf

BDSM et consentement.

Aujourd’hui le BDSM est bien moins mal réputé qu’avant mais ce qui revient souvent comme critique est l’idée que ce serait des abus…bah en fait non. La différence? Simple : Le BDSM est consensuel et fait plaisir à tout les participants sinon ce n’en est pas c’est de l’abus. Bien sur il y a des violeurs et des agresseurs sexuels qui se prétendent des dominants sm et usent de ça comme excuse pour abuser des femmes (et parfois des hommes ou gens d’autres genres) l’esprit « tranquille »…mais ces crétins insupportables sont détestés de la majorité de la commu BDSM et on les voit venir à dix kilomètres et fait de son mieux pour se prévenir les uns contre les autres en général. J’ai mis un certain temps avec d’autres récemment à essayer d’en dégager un connu de la scène et le dénoncer…il m’a bloqué sur tout ses réseaux…il fait de même avec tout ceux qui le dénonce et qui lui disent ses 4 vérités en face…qu’est ce qu’il est chiant…heureusement j’ai jamais subi autre chose de sa part que ses discours misogynes d’un autre siècle car du coup je sentais venir l’arnaque avec lui à dix kilomètres plus je suis en couple monogame de longue date mais le fait que ce mec a violé plusieurs gamines nouvelles sur cette scène m’a rendue furieuse contre lui et du coup bah je lui ait pas lâché la grappe car pour moi il était hors de question que je le laisse faire après qu’il ait retraumatisé autant de gamines déboussolées idem plusieurs nanas expérimentées comme moi l’avaient repérés et on s’est un peu mises ensemble contre lui vu qu’il nous avaient toutes graves soulées…hélas comme on le connait pas IRL mais que des forums internet sur le bdsm pour la plupart (anglophones en l’occurrence en plus ce qui complique ma réaction vu que pour moi il y a l’handicap de pas être dans le même pays pour faire en sorte de le stopper)…et donc on peut rien faire pour l’arrêter…il a eu la police au cul mais ils ont pas réussi à le chopper apparemment pour l’instant même si il est soupçonné et accusé de viol par plusieurs femmes au tribunal apparemment c’est sans preuves donc ils ont rien pu faire de plus ni là ni au tribunal…les limites des réponses légalistes quoi mais loin de moi l’idée de blâmer celles qui les ont tentées parmi ses victimes… ce qu’est quand même dingue c’est que ce type plusieurs de ses victimes on parlé des tonnes de femmes comme moi le connaissant juste du milieu ont dit à tout leur entourage qu’elle le sentait vraiment pas ce mec…et les autorités font genre rien vu pas entendu…c’est assez rageant. Résultat avec d’autres je me suis fatiguée à tenter de protéger des nanas de ce mec pendant des mois d’autant que ce crétin ce protège pas et répand des IST apparemment. C’est ce genre de types qui défonce la réputation du reste de la communauté et fait gâcher à beaucoup ce qui devrait ne tenir que du plaisir. Heureusement la plupart des mecs de la commu BDSM nous soutiennent contre lui mais ils sont pas giga actifs à de trop rares et belles exceptions près pour contrer des gars comme lui. Alors oui c’est vrai le BDSM sera sans doute davantage perçu pour ce qu’il est quand ces commu auront su faire le ménage de ce genre de mecs là…mais en vrai des gens comme ça il y en a encore plus dans les commu vanilles et nul part où des gens forment des sociabilités autour de pratiques sexuelles qu’elles qu’elles soient on est à risque zéro de les croiser hélas. Des abrutis dans son genre y en a malheureusement partout et c’est hélas loin de suffire d’éviter un type de pratiques sexuelles ou un autre pour ne pas les croiser. Un autre truc plus délicat dans le BDSM est quand soit même et son partenaire on consent ensemble à faire des trucs dangereux pour l’un et/ou l’autre voir les deux…c’est déjà arrivé dans mon couple j’admets…c’était des moments très excitants sur le plan sexuel mais complètement flippants sur le plan « wow qu’est ce qu’on a foutus là? » c’est t’on rendu compte après coup c’est le côté addictif du truc et quand c’est mal géré même consenti ça peut finir en traumas psy, blessures physiques ou même par la mort…mais ça c’est aussi vrai qu’on peut finir avec dans un couple consentant vanille qui communique super mal et se fait du mal sans le vouloir cela dit ça vaut pas que pour les couples volontairement abusifs. Après justement c’était le déclic pour nous où on s’est dit « wow faut qu’on fasse plus gaffe »…et oui quand on baise on réfléchit pas toujours beaucoup pris dans l’excitation du moment et du coup en fait même si ça parait plus « chiant » et casseur d’ambiance faut quand même réfléchir et communiquer un minimum en le faisant pour être sur de pas partir sur des plans de merdes (et même comme ça dur de garantir que tout va bien se passer bdsm ou pas vu qu’on lit pas dans les pensées des gens et sent pas forcément les changements d’humeur les moments où ça part mal tout ça) mais c’est tout l’intérêt d’avoir la possibilité d’arrêter le jeu à tout moment surtout pour la personne qui se soumet. Et d’éviter la désinhibition qu’entraine un excès d’alcool ou d’autres substances quand on baise aussi…enfin ça chacun voit selon ses envies je connais des gens qui ne peuvent pas imaginer le sexe sans chemsex et j’ai pas envie de les juger font ce qui veulent ça les regardent mais si vous voulez absolument maximiser la probabilité que ça dévie pas mal c’est pas le meilleur mélange ceux qui consentent à ça réalisent vouloir vivre dangereusement en général et l’assument. Parce qu’au fond des connards y en a beaucoup mais BDSM ou non la grosse majorité des gens qui me racontent des histoires de cul ou d’amour qui ont mal fini au départ c’était pas des gens qui s’aimaient pas ou se voulaient du mal ou se foutait du plaisir partagé ou voyait juste les femmes comme des trous où se vider…tout ça hélas existe et est fréquent malheureusement mais la plupart du temps c’est surtout des histoires de partenaires romantiques ou sexuels qui se laissent aller à leurs impulsions spontanées et communiquent très mal ce que j’entends dans mon entourage quand coucher ensemble vire du rêve au cauchemar. Je prétends pas qu’avec mon mec on a tout résolu mais on fait de notre mieux et avec le temps côté cul c’est de plus en plus satisfaisant. Pas moins. C’est ce que ça devrait être entre partenaires qui se connaissent et respectent vraiment. Enfin bon après les gens se débrouillent comme ils peuvent je pas faire la chieuse moralisatrice et puritaine non plus qui jugent les gens qui galèrent avec l’éducation complètement brouillée et à l’envers qu’on a reçu sur le consentement et la sexualité non plus pour moi les paumés qui font pas exprès d’être des catastrophes au lit et dans leur couple car incapable de rejeter les schémas sociaux sexistes et au rapport complexe au consentement qu’ils ont intégré par leur éducation depuis l’enfance et les violents/violeurs qui prennent plaisir à faire du mal aux femmes pas en mode sadique sm pour le jeu mais réellement c’est deux catégories différentes je juge les seconds comme les pires mecs du monde et les premiers comme pas terribles comme gars mais humains et face auxquels vu certains trucs je suis pas sure de valoir tellement mieux des fois. Bref tout ça explique à quoi j’ai perdu mon temps ces derniers mois et le peu de contenu neuf ici du coup. Enfin bref. En clair oui le BDSM c’est cool quand ça se passe bien ce qui est fort heureusement le plus souvent le cas et oui comme la sexualité en général on peut tomber sur des connards violents et violeurs et des partenaires abusifs dans ces communautés hélas comme partout ailleurs où sexe et romance sont possibles on trouve ce genre de gens. Refaire le monde ça prend du temps et en attendant si on veut aller dans des endroits où sexe et romance sont au cœur du sujet les croiser est un risque à prendre sans ça on vit plus ou d’une manière émotionnellement insatisfaisante à la plupart des gens du moins. C’est nul mais c’est comme ça…et pour le changer va falloir du temps et de la patience et faut bien vivre en attendant. Voilà.

Le masochisme.

Un masochiste est quelqu’un qui tire du plaisir à souffrir et se voir infliger des humiliations. Ces gens cherchent à se retrouver dans des situations où ils souffrent, ont mal, se trouvent en difficulté, c’est un caractère et une tendance sexuelle cela n’a rien d’une maladie et ici je parle pas du masochisme au sens de la recherche de se faire du mal pour s’autodétruire mais d’un plaisir sexuel dans la scène bdsm ce qui est différent donc ici ça n’a rien non plus d’une maladie mentale. C’est simplement une pratique sexuelle et une façon de se donner du plaisir. Néanmoins on observe une élévation surprenante des psys moralistes qui veulent re pathologiser les masochistes ces derniers temps ce qui est pas rassurant et un peu étrange sachant que ça fait quand même longtemps que le masochisme de la scène bdsm a été banalisé et compris d’avantage que du temps où on y voyait une maladie que ce genre de discours conservateurs reviennent n’annoncent rien de bon pour le futur de la liberté sexuelle ça craint bien quand même. Enfin bon beaucoup de masos s’inquiètent et se culpabilisent de leurs désirs à cause de ça surtout les hommes masos c’est très dommage, en tant que femme sadique ça me peine. On entend aussi beaucoup de femmes masochistes qui ont des partenaires vanilles (non bdsm) qui leur crachent dessus pour leurs gouts hors norme et qui s’en désespèrent ça aussi c’est super triste (et ici clairement les partenaires vanilles sont ceux qui sont violents pour de bon avec elles malheureusement). Aussi beaucoup de gens imaginent les dynamiques bdsm comme très hiérarchiques mais en fait ce genre de couples dans les faits le sont souvent moins que les couples vanilles en réalité dans leur relation quotidienne en dehors de ces jeux de pouvoirs explicites, justement car ils les ont sortis de l’ombre, d’autant plus que c’est rare les gens pur maso ou pur sadique, même si y a une tendance la plupart switchent (c’est à dire alternent les deux rôles) et donc connaissent et apprécient l’une et l’autre situation c’est d’ailleurs quasi nécessaire pour comprendre le rôle de l’autre de pouvoir ainsi s’y mettre à sa place dans ce genre de dynamique pour maximiser le plaisir mutuel. Là aussi celles qui se prennent le plus de volées de bois verts sont souvent les femmes masochistes surtout quand elles travaillent sur la scène bdsm en pro et/ou en tant que travailleuses du sexe masochistes (et non c’est pas pareil même si ça se recoupe parfois ce sont deux domaines de travail différents, beaucoup de fausses idées là dessus de l’extérieur aussi d’ailleurs). De plus contrairement à Sade pour le coup Masoch dont le nom de masochisme est tiré n’avait rien d’un monstre c’est la psychanalyse qui le dépeindra à tort initialement comme un malade pour avoir renié en se soumettant à des femmes par masochisme sexuel le supposé sacré primat de la virilité (la psychanalyse a une base fondamentalement patriarcale) et en fait toujours aujourd’hui les psys ont du mal à comprendre et accepter même si moins pire qu’à l’époque l’existence d’hommes masos comme mon mari et de femmes sadiques comme moi car cela inverse les préjugés genrés sexistes sur lesquels tout l’édifice théorique qui est le leur est établi…que ça suffit à prouver totalement bidon. En fait ce type de relation emmerde toujours autant la bourgeoisie qui s’exprime à travers ces discours pseudo psychanalysant tout le mépris et le dégout qu’elle a pour les couples sm homme maso femme sadique parce qu’il lui semble un crime civilisationnel d’oser même en un seul couple inverser le rapport patriarcal classique d’autant plus en toute une contre culture où c’est commun comme elle existe aujourd’hui en une partie du monde du bdsm simplement parce que ça dénaturalise le patriarcat que des modèles alternatifs de sexualité aux prétendues évidences qui le fondent ainsi existent. Et une grande part du pouvoir social et économique de la bourgeoisie repose sur faire passer le patriarcat qui soutient l’existence du capitalisme pour une chose de tout temps et de tout lieu naturellement indépassable qu’il ne fut et ne sera jamais. D’ailleurs le discours de la bourgeoisie là dessus n’a pas réellement changé depuis l’opinion scandalisée en 1870 d’un journaliste allemand sur la sexualité que Masoch dépeignait dans ses livres ainsi :  « Ce sont des folies dignes des communistes et des nihilistes, ces barbares. Quiconque aime sa patrie et la liberté doit combattre de toutes ses forces contre toute tentative d’importer en Allemagne ces vues nihilistes. Elles sont comme la peste et demandent un cordon sanitaire […] je voudrais lui conseiller de penser seulement en russe, mais d’écrire en russe car en Allemagne, il n’y aurait aussi peu de place pour lui et ses livres que pour la barbarie russe au nom de laquelle sa Wanda von Dunajeff fouette ses amants ». Encore aujourd’hui se faire traiter de barbare communiste russe nihiliste quand les gens apprennent qu’on est dans ce genre de couples c’est commun quand on parle à des conservateurs « bizarrement » comme quoi ils renouvellent pas des masses leurs excuses pour détester qui ils ne comprennent pas et refusent d’accepter. Même si maintenant le coup tout aussi bidon de la « maladie mentale » est plus commun pour dénigrer l’homme masochiste toujours bien sur vu comme plus anormal que la femme masochiste en raison de ces mêmes schémas patriarcaux même si ni l’un ni l’autre n’y sont acceptés, en effet une femme masochiste connait ses désirs et les expriment clairement et ça c’est une liberté sexuelle féminine et féministe que le patriarcat n’accepte guère. J’ignorais jusqu’ici l’importance de la haine portée à l’encontre des livres de Masoch et des hommes masochistes dans l’Allemagne nazie mais apparemment elle fut très violente et obsessionnelle…bon c’est probablement une bonne chose de perturber les nazis à ce point je suppose. Beaucoup d’hommes non maso sont terrorisés par les dominatrices par misogynie et fantasment une violence extrême de celles ci qu’elles n’ont pas vraiment. L’homme masochiste est aussi perçu de façon homophobe qu’il soit gay ou pas car tout homme qui dévie des normes patriarcales de virilité reçoit la haine de la société, et en raison de la sureprésentation connue des non hétéros dans le milieu maso, et aussi se voit perçu surtout si pro à tort ou à raison comme un gigolo avec la haine sociale souvent présente contre les travailleurs du sexe masculins tellement tabous en société qu’on en tait même l’existence alors que bah c’est un fait relativement banal en vrai. D’ailleurs c’est étrange à quel point les pseudo féministes anti bdsm et anti travail du sexe qui disent pis que pendre des femmes qui sont dans le travail du sexe à leurs yeux forcément soumises et cinglées pour dire aimer ces métiers et les défendre (le validisme des rhétoriques de ce genre de « féministes » est assez flagrant très souvent aussi toute femme qui les contredit peut aller se la boucler car supposée malade mentale sous entendu supposé par conséquent son avis invalide ce qui est quand même une façon très conservatrice et validiste style années 50 de traiter les gens qu’on pense cinglés et leurs opinions)…font presque (quelques unes les traitent de victimes cinglés sachant pas ce qu’ils aiment et désirent et ce qu’ils défendent en défendant leur métier eux aussi mais c’est plus rare) toujours discrètement l’impasse simulant de regarder ailleurs en sifflotant sur l’existence des hommes travailleurs du sexe qu’elles ignorent très volontairement car elle dérange la logique homme abuseur femme victime automatique de leur discours. Plus qu’oubliés et négligés des discours féministes il a été prouvé par de récents travaux universitaires que la plupart de celles d’entre elles tenant des discours anti prostitution ont activement tenté d’en masquer l’existence qui les dérangeaient tellement en leurs certitudes qu’elles les ont cachés et censurés. En effet leur existence les sortaient de l’idée que la femme est toujours soumise dans la société patriarcale ce pourquoi elles ont caché et censuré les femmes dominatrices comme moi de même façon. Au fond tout ces gens sont unis contre une même société patriarcale putophobe et pleine de slut shaming pseudo féministe qui n’a qu’un but imposer un modèle de femme comme image de la femme respectable quand en vrai il faudrait plutôt en finir avec le devoir de respectabilité pour libérer les femmes et leurs droits. Rien que le fait que la plupart des femmes sont constamment face aux exigences de tenir le rôle de la « femme respectable » selon les critères bourgeois patriarcaux quand les hommes eux n’y font face que si ils sont gigolos, gays, masochistes ou assimilés donc perçus extérieurement par les normes patriarcales comme féminisés le montre bien. C’est dangereux pour la liberté sociale de respecter ces normes et bon pour celle ci de laisser qui le désire leur manquer de respect. Aussi qui a déjà ouvert un site de yaoi ou de fanfics dans sa vie a cru remarqué assez vite (notamment si tu traines sur le net chinois ou coréen de temps à autres ces temps ci) que vraiment beaucoup de femmes fantasment sur l’homme masochiste. 13% de femmes se disent attirées par le bdsm en France avec plus de femmes masos que sadiques certes mais ces dernières existent aussi hein et ne sont donc même pas réellement rares. Mais c’est censuré et invisibilisé. L’homme gay masochiste est aussi courant et désiré dans les milieux gays et ça c’est plus connu mais là aussi un certain degré de censure et d’invisibilisation fait que c’est rare à voir hors du monde du porno et de l’érotique comme représentation. C’est plus accepté en Asie car c’est accepté et même plus ou moins encouragé dans les religions bouddhistes et hindoues l’homoérotisme entre hommes et/ou la soumission et le masochisme au masculin cela n’y est pas forcément plus commun mais donc est plus mis en lumière d’où que cela perturbe souvent les gens élevés dans les sociétés chrétiennes où c’est tabou car jugé un péché de luxure de voir le point auquel c’est mis en façon de façon commune et vendue comme désirable dans les productions asiatiques de pop culture surtout en domaine du porno et de l’érotisme encore une fois ce qui fait croire à tort par différence culturelle les racistes que ces pays seraient « plus pervers ». En vrai ils ont juste de ce côté ci un imaginaire sexuel plus en roue libre car pas paralysée par les craintes chrétiennes assimilant toute sexualité non reproductive à l’enfer. Et oui il y a aussi sureprésentation des trans et travestis dans les gens qui aiment le bdsm et parmi les masochistes du moins dans leur représentation culturelle et comme beaucoup d’anti masochistes sont patriarcaux ils sont aussi transphobes donc ça les gênent doublement. Bref tout ça c’est que des plaisirs innocents et agréables donc pourquoi se priver du masochisme si on aime ça? Il y a pas de raison. Mieux vaut être libre sexuellement et sensuellement c’est bien plus jouissif.

Le sadisme (en bdsm).

Le sadisme consiste dans ce contexte précis à tirer du plaisir sexuel en infligeant de la souffrance physique et mentale à la ou les personnes avec qui on a des relations sexuelles généralement dans une optique qui va avec un gout du contrôle et de la domination. Un sadique peut être de n’importe quel genre mais comme c’est le commun du moins dans les représentations populaires c’est imaginé par la plupart des gens comme forcément un homme, bien sur cela peut être le cas mais pas toujours. Aussi beaucoup y perçoivent à tort une pathologie mentale de perversion alors qu’en vrai tant que c’est consensuel et la large majorité du temps ça l’est les relations sexuelles avec ce genre de dynamiques sont normales au sens psychologique, banales et bonnes pour le plaisir autant que pour la santé sexuelle tant qu’on fait attention à son partenaire. Le masochiste lui est amateur en effet de souffrir pendant les rapports sexuels en conséquence de quoi les couples sadomaso sont l’option la plus satisfaisante pour les gens avec ce type de désirs. Ici je ne parle pas bien sur de la cruauté souvent qualifiée de sadique des criminels violents ça n’a pas grand lien. Ni des relations de violence conjugale qui n’ont là aussi pas grand rapport avec le bdsm, enfin bien sur le viol de consentement peut hélas y avoir lieu comme en tout rapport sexuel mais ce n’est pas le but et généralement dans la communauté sm le consentement mutuels des partenaires est une règle d’or avec des limites explicites sans cesse renégociées par une bonne communication entre partenaires sexuels pour une communication idéale. Le sadisme n’est pas non plus un trouble de la personnalité contrairement à ce qu’on peut lire sur plein de mauvais sites ça n’a rien à voir c’est juste un trait de caractère de tirer du plaisir à la souffrance d’autrui, et un sadique n’est généralement pas manipulateur bien qu’évidemment n’importe qui peut manipuler n’importe qui donc ça peut être le cas bien sur de certains sadiques de façon individuelle. Pour ce qui est des gens qui demandent si c’est pas un péché de luxure euh dans la religion chrétienne probablement mais tout le monde n’est pas chrétien. Et le sadisme en cadre bdsm n’est pas de la méchanceté ni cruauté, tu offres à ton masochiste ce qu’il veut, désire et qui lui fait plaisir, ceux qui ne comprennent pas ça jugent de l’extérieur avec des gouts vanilles (non bdsm) sans arriver à comprendre la mentalité des sadiques et des masos c’est assez flagrant. Comment reconnaitre un sadique? Le seul moyen est de lui demander hein. Rien ne nous distinguent des autres hors leurs gouts sexuels. Sa réputation négative comme sexualité vient principalement de ce que le nom est issu de celui du Marquis de Sade un homme qui certes était sadique au lit mais lui était aussi un violeur (même si bien sur ça à son époque ça choquait personne), un type qui a menacé des femmes de féminicide (cela choquait déjà alors en revanche), un partenaire violent ( et ça idem cela parait naturel mais je précise pour les misogynes idiots qui font du role play d’époques anciennes pour satisfaire leur misogynie en prétendant que ça passait à ses époques quand c’est faux), un pédocriminel (selon nos critères actuels mais ses choix de partenaires de choquaient pas à son époque où c’était banal pour un homme de prendre des enfants pour coucher avec) et un tueur potentiel (bien que ce dernier point ne fut jamais prouvé il l’a peut être juste prétendu s’en étant vanté par gout de provoquer et amusement à passer pour un démon), toutes ces choses les sadiques de la scène BDSM pour l’immense majorité ne le sont pas du tout. Mais dur à faire comprendre vu la réputation pourri qu’il leur aura fait par son nom. Après au niveau purement littéraire, philosophique et historique ce personnage est intéressant et oui ses histoires en excitent plus d’un même parmi les gens qui sont pas sm d’ordinaire mais en littérature érotique sadique récente y a quand même bien plus intéressant et varié aujourd’hui aujourd’hui c’est plus des classiques des lettres étudiés à l’école que des trucs sur lesquels les gens se masturbent les bouquins de Sade on va être honnête. Le sadisme style bdsm a aussi une mauvaise réputation pour être associé au travail du sexe…en vrai c’est pas tout à fait le même domaine même en pro bien que ça puisse se croiser et sans surprise c’est un de ses sujets qui divisent les féministes, les pro travail du sexe sont généralement pro BDSM et les anti travail du sexe anti BDSM de façon générale donc sadisme inclus bien sur. Bien entendu je suis de celles qui sont pro travail du sexe et pro BDSM. Je suis dominatrice et sadique dans ma sexualité avec mon mari depuis des années et j’ai été dominatrice pro pendant un certain temps donc bon je serais une sacré hypocrite de prétendre l’inverse. D’autant plus que les féministes anti bdsm qui s’acharnent souvent plus particulièrement contre les hommes qui ont une sexualité sadique dans cette scène n’arrivant pas à comprendre qu’ils ne sont ni malades ni abusifs pour la plupart sont souvent très désinformées sexuellement au point d’ignorer que les pratiques sm sécures pour la santé sexuelle sont majoritaires dans le monde du bdsm et ont tellement de mal à sortir de leur fausse idée que toute femme est victime et tout homme est un criminel que même quand on est pas TDS ou pro elles nous qualifient de victimes de la culture porno pour disqualifier notre parole de femmes dominatrices heureuses de l’être parce que…cherchez pas ça a juste pas de sens c’est de la haine basé sur un pur préjugé. Le nombre de fois où elles nous ont accusées d’hypersexualité ce qui ne veut rien dire, ou d’addiction sexuelle ce qui pour la plupart d’entre nous est juste faux juste pour avoir des désirs sexuels plus grands et différents des leurs c’est…blasant. Vraiment. D’autant plus suspect d’ailleurs qu’elle savent la sureprésentation des LGBT sur la scène SM et s’en servent comme un argument pour prétendre que le sm serait pervers et à bannir…genre pseudo féministes vraies homophobes grilllées quoi. Genre elles comparent les lesbiennes sadiques à des zoophiles et après elles veulent qu’on les prennent au sérieux comme alliées des causes féministes et lgbt…énorme lol quoi. La commu sm et fétichiste l’est bien d’avantage, bien sur. Pour toute cette réputation malheureusement les sadiques intériorisent souvent la honte que la société leur fait éprouver pour leurs désirs sexuels. Pourtant la réalité c’est que le sadisme est un élément de la culture sexuelle et une part fondamentale plus précisément de la culture sexuelle bdsm et que les gens qui ont jamais eu de moments sadiques ou de petites expériences de sadisme soft dans leurs relations sexuelles sont plus l’exception que la norme. Y a beaucoup d’hypocrisie sur ce point dans la société. En plus ce n’importe quoi fait comprendre à l’envers des victimes de relations abusives comme des masochistes s’ignorant et minimiser la gravité de leur situation qu’elles n’ont généralement pas choisi donc ça lutte pas contre les violences conjugales de s’opposer au bdsm et propager des conneries dessus ça tend plutôt à les encourager à l’inverse en permettant leur plus grande impunité sociale à travers les rumeurs fausses qui répandent ce genre de mythe de la victime toujours plus ou moins consentante car maso et supposée à punir socialement pour cette prétendue perversion. En vrai le sadisme c’est de la jouissance et du plaisir, que du bonheur, pas de raison de s’en priver si on aime ça avec des partenaires consentants. Voilà.

Pourquoi les vampires c’est sexy?

Beaucoup de gens se demandent pourquoi les histoires de sang excitent certains d’autres pourquoi ils sont des personnes que les vampires excitent. Et bien j’ai de quoi répondre. Comme toujours avec les désirs sexuels c’est assez complexe mais pas d’inquiétude il n’y a rien de bizarre ou d’anormal à fantasmer sur les vampires et aucun mal à fétichiser dessus. Les vampires sont connus de bien des gens, la plupart car ils ont envahis les films, les séries télé, les bouquins, la musique, les jeux vidéos etc…un peu tout depuis bien longtemps dans la culture populaire donc déjà c’est une figure typée familière qu’il est facile de se représenter en fantasmant. Au départ les vampires étaient perçus comme des êtres dangereux, sans loi et monstrueux en l’ancien temps dans les vieilles croyances folkloriques où loin d’être objets de désirs ils étaient redoutés.

Cependant depuis Anne Rice un autre vampire a émergé bien plus beau et séduisant mais qui conserve néanmoins l’intelligence et le charisme propre à des figures classiques du vampire comme Dracula et une certaine aura sulfureuse de danger. Certains en ont même encore peur, jouer les vampires en baisant ça permet aussi de se sentir plus autorisé à laisser parler le côté animal de sa sexualité puisque on prend le rôle d’un être libre des codes et avec un côté sauvage, bestial et amoral qui permet d’oublier le carcan étroit du péché où la culture chrétienne a voulu longtemps confiner le désir sexuel ce dont il nous reste encore ce genre de traces dans les consciences individuelles et collectives que ces déguisements et jeu de rôles vampiriques permettent de dépasser en cadre ludique érotique.

Cela permet aussi de s’autoriser plus de jeux SM à base de sang, de jeux de nourritures, de mordre le partenaire etc…ou même d’être un peu violent et emporté (tant que ça reste consensuel bien sur) dans le sexe avec l’excuse de « la nature vampirique » qu’on exprime alors. Et puis c’est aussi jouer avec les tabous et défier la mort d’incarner cette figure ce ne peut qu’être excitant. Aussi…beaucoup de femmes sont très attirées par les histoires érotiques de vampires car cela leur permet de s’exciter tout en ayant l’illusion de ne pas pouvoir s’en empêcher du au charme hypnotique irrésistible du vampire ce qui libère leur désir sexuel d’une société qui leur impose de simuler être aussi proche d’une vierge que possible pour être jugée respectable ce qui est vite plus tenable. Et bien sur quelque soit notre genre et celui de notre ou nos partenaires les jeux sexuels vampiriques et tout l’attirail extrêmement fourni de la culture érotique plus ou moins qualitative (parfois trop souvent nettement moins que plus il est vrai mais pas toujours fort heureusement) autour du thème du vampire qui dans sa mythologie mêle souvent douleur et plaisir est une métaphore terriblement pratique pour les jeux de domination, soumission, le masochisme et le sadisme sexuel que ça permet d’exprimer. Les jeux sexuels sanglants tant qu’ils sont consensuels et un minimum sécure sur l’aspect santé/santé sexuelle pas de souci…et évidemment beaucoup quoi que pas tous les mettent en scène sur le thème vampirique. C’est une des raisons de la popularité du vampire comme fantasme sexuel. Cela dit, d’autres mêlent sexualité et roleplay et mettent de la sauce mythe du vampire dans leur érotisme voir leur ébats amoureux et c’est fun. D’autres encore vont plus loin et font ça tout le temps parce qu’adeptes de la sous culture vampyre et vivant comme tel au quotidien voir pour quelques uns se considèrent eux mêmes sérieusement comme des vampires. Bon c’est leur vie je juge pas.

Plus superficiellement le style gothique des habits façon vampire excitent beaucoup de gens qui trouvent ces fringues super sexy et c’est un thème toujours pratique pour la mise en scène d’un donjon sm le chateau de Dracula donc que le vampire soit un must de la culture érotique et des décors des diverses professions liées au travail du sexe n’est guère étonnant d’où leur prégnance dans le porno et l’érotique et donc dans l’imaginaire sexuel de pas mal de gens et enfin bien sur le plus courant pour la fin qui avant 50 ans n’a jamais fini une soirée d’Halloween avec un mec déguisé en vampire parti pour une soirée sm à se faire mordre le cou a raté sa vie. Bien sur.